Perception de double salaire par un membre du CNT : Adama fomba, le visage de la nouvelle pègre

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La nouvelle a surpris plus d’un pour diverses raisons. Elle n’a pas moins écoeuré les âmes nobles qui pensaient légitimement que nous sommes désormais dans la dynamique irréversible du nettoyage des écuries d’Augias.

Au moment où les filets jetés par la justice sont en train de prendre dans leurs mailles des délinquants haut perchés naguère hors d’atteinte, le directeur des ressources humaines du secteur de l’éducation (Division Rémunération et Système d’Information), Mamadou Konta, a mis en lumière une crapulerie financière, véritable manquement à l’honneur. Le sieur Adama Fomba, Professeur principal de l’enseignement secondaire (N°Mle 0100113 CT6), de surcroît ancien porte-parole de la Synergie des syndicats d’enseignants signataires du 15 octobre 2016, position qui lui a sans doute valu d’être désigné comme membre du CNT (Conseil National de Transition), perçoit un double salaire depuis janvier 2021. La crapulerie est des plus évidentes. D’abord parce que c’est suite à sa désignation pour siéger au CNT, ensuite parce qu’il lui a été attribué à cette fin un nouveau numéro matricule (0157 598 N) par la direction nationale de la Fonction publique et du personnel (DNFPP). Comme quoi, l’État malien continue d’être saigné par ceux-là mêmes appelés à le servir.

Le directeur des ressources humaines, tout en dénonçant vigoureusement la perception double de salaire par un agent public, en violation grave de la réglementation en matière de rémunération du personnel payé sur le budget d’État, a courageusement saisi Monsieur le Directeur de l’Académie d’Enseignement de Kati pour que, en rapport avec l’Assemblée régionale de Koulikoro, pour que le salaire d’enseignant de l’indélicat soit arrêté et que soit émis contre lui un ordre de recettes aux fins de remboursement des sommes d’argent perçues depuis. Mais cela suffit-il vraiment ? Nous sommes en face de l’indû, l’infraction est clairement constituée; il doit donc y avoir poursuite. Adama Fomba  doit, s’il lui reste un brin de dignité, démissionner du CNT ou, au cas échéant, il doit en être démis sans délai pour sauver l’honneur de l’institution où il perçoit mensuellement la bagatelle d’un Million Cinq Cent Mille francs cfa, traitement qui doit le mettre à l’abri, sauf penchant naturel aux tricheries, du larcin découvert chez lui.

Mais Adama Fomba est-il le seul dans cette odieuse pratique ? Dès lors que l’acte délictueux a été couvert par la Direction nationale de la Fonction publique et du personnel, il est compréhensible de conclure qu’il y a existence d’une pègre nationale qui n’est pas prête de s’éteindre. Adama Fomba en serait tout simplement le nouveau visage.

Didi Demba TANDJIGORA

Seydou Traoré (stagiaire)

 

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