Invité du JT de 20 Heures sur l’ORTM, le ministre de l’Economie Numérique, de l’Information et de la Communication, Porte parole du Gouvernement, Dr Choguel Kokalla Maïga a levé le voile sur les nouvelles mesures prises par les plus hautes autorités, sous l’égide du Premier ministre Modibo afin de trouver des palliatifs urgents à la question d’acquisition de passeports, qui défraie la chronique depuis plusieurs semaines.
« Le caractère récurent des débats, plutôt des polémiques autour de la question de passeports a conduit le Chef du Gouvernement, à l’issue d’une réunion interministérielle tenue le 16 Juillet dernier, à instruire au comité ministériel de trouver une solution définitive à cette question de pénurie de passeports », a d’entrée de jeu indiqué le porte- parole du gouvernement , tout en soulignant que cette instruction émane des orientations données par le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita.
C’est donc ce comité ministériel qui a rendu compte au Premier ministre, des nouvelles mesures prises pour endiguer la crise de passeports au Mali. C’était à travers un conseil de cabinet, tenu le mardi 21 juillet.
Auparavant, le ministre Maïga a tenu à partager certains constats. Au nombre desquels, il évoquera l’insuffisance constatée cette année dans la délivrance des passeports. A titre d’exemple, il dira qu’en 2014 à la même période le nombre de passeports livrés à l’Administration était plus de 80.000, contre seulement environ 40 000 cette année. A ce constat s’ajoute la très forte demande constatée cette année.
Dans le même ordre d’idée, Choguel Kokalla Maïga révélera qu’aujourd’hui, le nombre de demandes non satisfaites est à l’ordre de près de 9300 demandes.
Les agents publics fautifs passibles de sanctions sévères
Dans un langage délayé de toute ambigüité, le Porte parole du Gouvernement, dans son compte rendu du conseil de cabinet extraordinaire sur la pénurie de passeports, a indiqué que la crise de passeports tire son origine aussi de la multiplication de faux documents. A cet effet, le ministre Choguel Maïga dira : « Lorsque les documents de demande de passeports s’avéreront faux, les agents de l’Etat responsables de cette situation, les maires, les commissaires, les chefs de brigade de la gendarmerie, seront sanctionnés sévèrement afin que l’exemple soit donné ».
Dans cette démarche de transparence sur toute la chaine de délivrance de passeport, le ministre Maïga n’a pas gardé sous silence, la mesure instituant le contrôle interne pour détecter les cas de fraude. Sur ce chapitre, il n’a pas fait de détour sur l’instruction donnée par le Premier ministre. « Tout agent pris en faute sera purement et simplement licencié » a déclaré le porte-parole du Gouvernement. Idem pour, ceux qui officient au niveau de la direction de la Police des frontières comme intermédiaires. A en croire le ministre Maïga, tous ceux qui seront pris dans ce lot seront traduits devant les tribunaux.
« Ce problème de passeport devenait tellement récurent, qu’au lieu de s’occuper des problèmes de développement du pays, la question préoccupait tous les membres du gouvernement, c’est pourquoi le président de la République a donné des instructions afin qu’il soit résolu définitivement », a indiqué le ministre Choguel Maïga avant de rappeler que tant qu’on ne sanctionnera pas ceux qui organisent de la ‘’Mafia’’ autour du passeport malien la question ne sera pas résolue.
Nana Cissé
Opportunistes
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