Selon les responsables du groupement d’importateurs de gaz, la pénurie est tout simplement due à l’arrêt de l’importation et au non-paiement de leur subvention. Un responsable dudit groupement que nous avons approché, qui a voulu gardé l’anonymat, a déclaré: « nous ne sommes ni en grève ni en rétention du gaz butane ».
Cette pénurie n’est pas sans conséquences car nombreux sont les ménages qui ont du mal à se procurer la bombonne de 6 kg cédée actuellement entre 5000 et 10000 FCFA, alors qu’autrefois vendue à 3.500 Fcfa, d’une part et d’autre part, les aides ménagères « 52 » sont les seules maitresses actuelles des cuisines du faite de l’utilisation du charbon et au pire du bois, résultat, les petits plats spéciaux du soir sont fournis tardivement.
Cette pénurie a provoqué la grande huée vers le charbon. En effet, au tout début de la pénurie qui a pris des proportions inquiétantes, quelques producteurs peinaient à satisfaire la forte demande. Occasion opportune pour des spéculateurs de sortir leur stock visiblement conservé à dessein. Ainsi, dans certains endroits de Bamako, la bonbonne de 6 kilos était cédée à 5.000 Fcfa voire 6.000 Fcfa et meme plus, contre 3.500 Fcfa. Ces provisions seraient épuisées, à présent. Conséquence : ménages, restaurants, industriels et autres petites activités dépendant du gaz butane, sont paralysés.
S’il y a aujourd’hui une denrée qu’il est difficile de trouver dans les rues de la capitale malienne, c’est bien le gaz domestique. Et quand on le trouve, les bouteilles sont généralement vides. «Les femmes se réveillent très tôt pour préparer le petit déjeuner; car, les enfants doivent aller à l’école. Et le gaz est plus pratique. Le soir aussi quand on quitte le boulot pour la maison, le gaz nous facilite la tâche. Mais avec cette pénurie, nous souffrons beaucoup et demandons aux autorités et aux fournisseurs de s’accorder pour soulager les femmes », dit Mme MaïgaNiomoye Sissoko.
Les revendeurs qui ne sont plus fournis depuis quelques jours, voient leurs chiffres d’affaires baisser et appellent à un accord entre les parties.
Mahamadou YATTARA