Pédophilie au Mali : Le phénomène prend de l’ampleur

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Lors de la première Session ordinaire des Assises qui a eu lieu dans la salle d’audience Boubacar Sidibé de la Cour d’Appel de Bamako, un certain nombre de dossiers  sur la pédophilie ont été analysés par les Magistrats. Ces assises ont permis à beaucoup de personnes de se faire une idée claire sur la gravité de ce fléau qui doit être banni de notre société.

 

Le cas qui nous a le plus touché, est celui de la petite Minata Berthé.

Cette fillette, âgée seulement de 7 ans et domiciliée à San dans la région de Ségou, a été piquée dans la matinée du  6 novembre 2009 par une forte fièvre.  Elle en informa sa maîtresse d’école et celle-ci, comme toute bonne mère sensible et sachant que l’établissement  n’était pas doté d’infrastructure sanitaire, autorisa la petite à rentrer à la maison. C’est alors que chemin faisant, son mal s’empira et elle vomissait. Epuisée, elle se coucha à même le sol à côté d’une maison en chantier. C’est à ce moment que Souleymane Coulibaly fit son irruption. Il lui posa un tas de questions avant de la traîner à l’intérieur du bâtiment, bien qu’elle lui eût dit qu’elle était malade. Malgré tout, Souleymane Coulibaly la dépouilla de ses vêtements, et l’obligea à le sucer puis à lui lécher les fesses, avant d’abuser d’elle sexuellement, en l’ensanglantant. Que c’est odieux ! Il ne daigna la lâcher que quand il parvint à l’orgasme.

 

Arrivée à la maison en pleurs, la petite fille Aminata Berthé rapporta les faits à sa mère tout en lui montrant sa jupe tachetée de sang qui s’écoulait de son sexe. La petite Aminata, sa mère et un de ses frères allèrent à la recherche de l’auteur de cet acte ignominieux. Ils le trouvèrent entre les mains de la Police qui l’avait déjà arrêté sur dénonciation de certaines personnes qui l’avaient vu rentrer dans le chantier avec la victime.

Comparu à la barre lors des Assises de la première Session ordinaire, le sieur Souleymane Coulibaly n’a pas nié les faits qui lui sont reprochés. A l’issue des débats, il a écopé d’une peine d’emprisonnement de 10 ans de réclusion, sans circonstances atténuantes de la part de la Cour.                                                                                                         

    Le Ministère public représenté par Mamoutou Kassoké, Substitut du Procureur de Kati, trouve que ces cas de pédophilie se passent dans notre pays chaque jour que Dieu fait et doivent être combattus avec la dernière rigueur, afin de protéger les mineures.

 

A noter que  la mère de la fillette a demandé la somme de 30 millions Cfa comme dommages et intérêts. Une doléance qui n’a été acceptée en intégralité, puisque la Cour ne lui a accordé qu’un million de nos francs.

Seydou Oumar N’DIAYE

 

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