La salle Bazoumana Sissoko du Palais de la culture, Amadou Hampâté Bâ a refusé du monde samedi, à la faveur de la cérémonie officielle de lancement de la Coordination des mouvements, associations et sympathisants (CMAS) de l’imam Mahmoud Dicko. En effectuant le déplacement, des milliers de sympathisants répondaient à l’appel à la mobilisation du leader religieux.
L’évènement était placé sous la présidence du ministre chargé des Réformes institutionnelles et des Relations avec la société civile, Amadou Thiam. C’était en présence de plusieurs responsables de la société civile, des représentants de partis politiques et de nombreux invités. La cérémonie a débuté par l’exécution de l’hymne national et la lecture du Saint Coran.
Dans son intervention, le coordinateur général de la CMAS, Issa Kaou N’Djim, a indiqué que l’imam Mahmoud Dicko, qui se bat toujours pour le bien-être des Maliens, est une personnalité incontournable de la vie socioculturelle et politique de notre pays. « Ainsi, nous assistons à la multiplication de bonnes initiatives allant dans le sens de soutenir ses actions. Dans le souci de mieux conjuguer les efforts des uns et des autres pour une meilleure visibilité, une synergie d’actions s’impose afin d’améliorer leur efficacité et leur efficience. La présente coordination est mise en place à cet effet », a précisé l’orateur.
A l’issue de la cérémonie, le leader de la CMAS, l’imam Mahmoud Dicko, a confié à la presse que ce mouvement se veut un creuset de beaucoup d’initiatives pour trouver une solution aux problèmes qui minent notre pays.
« C’est un instrument pour tous les Maliens, un mouvement pour débattre de tous les problèmes, interpeller quand il faut interpeller, faire des suggestions quand il le faut. Pour notre pays, il est grand temps d’arrêter cette saignée… », a souligné l’ancien président du Haut conseil islamique du Mali.
S’exprimant sur le Dialogue politique inclusif, l’imam Dicko a admis que les échanges constituent une vertu de notre société. « Le dialogue est bon, mais dialoguer sur quoi ? Autour de quoi ? Si c’était moi, je n’aurais même pas fait de termes de référence. Il fallait peut-être laisser l’initiative au peuple pour définir lui-même le cadre et l’orientation qu’il donne au dialogue. Mais si on veut nous mettre dans un carcan pour dire qu’il faut dialoguer, mais ne parler que de ceci ou de cela … », a déploré le leader religieux. Pour terminer, Mahmoud Dicko a appelé les Maliens à se serrer les coudes et à regarder dans la même direction, et faire en sorte que le pays soit préservé. «Nous sommes une grande nation héritière d’une grande civilisation. On peut avoir des problèmes en un moment, mais n’acceptons pas la fatalité pour dire que ç’en est fini pour le Mali. Non ce n’est pas fini et ça ne finira pas comme ça. Le Mali restera debout et on va avancer», a-t-il martelé.
A son tour, le ministre chargé des Réformes institutionnelles et des Relations avec la société civile a salué cette initiative citoyenne qui a consisté à mobiliser les sympathisants et associations soutenant les idéaux et les actions de l’imam Mahmoud Dicko. Et le ministre Amadou Thiam de se féliciter du fait que le parrain de la CMAS a signifié tout son engagement, sa volonté à aller vers le Dialogue politique inclusif et franc qui permettra aux Maliens de dire, de la façon la plus libre possible, toutes les préoccupations qui sont les leurs. « Cela est une avancée qui est à saluer. Il faut aussi demander qu’il y ait plus de mobilisation des forces sociales pour une sortie définitive de crise, et pour que l’on puisse enfin entamer un progrès économique et social nous permettant de pouvoir faire face à tous les défis qui sont sécuritaire et économique, afin que le Mali retrouve son éclat d’antan et soit le havre de paix qu’il a toujours été », a développé Amadou Thiam.
La présentation des membres du bureau de la CMAS et les bénédictions faites par le représentant du Chérif de Nioro, son fils Baba Haïdara (invité d’honneur), ont été d’autres moments importants de la cérémonie.
Aboubacar TRAORÉ