Payaka (Saye, cercle de ke-Macina) : Un berger bat à mort un paysan

0

Selon des sources locales, un berger a battu à mort, le samedi 17 septembre 2016, Baba Diarra, un paysan à Payaka, dans la commune rurale de Sana, cercle de Ke-Macina, région de Ségou.

 L’information nous a été donnée par le maire de la commune rurale de Sana, Tièboné Tangara. Selon qui, tout a commencé lorsque le vieux paysan (la victime) a décidé d’amener des animaux qui étaient en train de  brouter ces récoltes, à la fourrière. Toute chose qui a provoqué une altercation entre lui et le berger qui s’est opposé à la décision du paysan d’amener ses animaux à la fourrière. Une altercation qui s’est soldée par la mort du paysan, qui est une personne de troisième âge.

Après son acte, le berger est passé à la maison pour informer ses proches de ce qu’il venait de faire sans penser que la victime allait succomber à ces coups. Et lorsqu’il a appris par la suite que le paysan a succombé, selon nos informations, il a tenté de s’enfuir. Mais heureusement, ces proches ne l’ont pas laissé s’échapper, par que cet incident ne provoque des conflits intercommunautaires entre agriculteurs et éleveurs. Informée par les populations, la brigade de gendarmerie a immédiatement procédé à l’arrestation de l’auteur de l’acte criminel. Il est actuellement entre les mains de la justice.

Il faut cependant rappeler que ces genres d’actes entre éleveurs peulhs et paysans sont très fréquents dans ces zones de l’inter-fleuve surtout en cette période où il existe peu d’espaces pour les pâturages et les récoltes sont très bien développées attirant les animaux.

Modibo Dolo

 

Saye (cercle de Ke-Macina) : Le  poste de gendarmerie sous équipé et vulnérable

Le poste de sécurité de la gendarmerie de Sana ou Saye (cercle de Ke-Macina) a été créé dans les années 1999 pour faire face aux petits problèmes d’insécurité dans cette zone. Mais malgré le changement du contexte sécuritaire, marqué par une menace d’attaque terroriste qui plane sur cette localité et ses environs, les agents de sécurité de la gendarmerie de Sana, souffrent du manque de moyens logistiques conséquents.

La gendarmerie de Saye est l’une des vielles gendarmeries sinon l’unique dans la zone de l’inter-fleuve (communes situées à l’autre extrémité du fleuve Niger traversant la ville de Ke-Macina). Si elle a été créée en 1999 avec un minimum de conditions de travail pour les agents de sécurité, force est de reconnaitre que cette réalité a changé aujourd’hui. Malgré la menace d’attaque terroriste qui plane sur toute le zone, les agents de sécurité de Saye travaillent avec les mêmes maigres moyens dont ils disposent depuis des années. Les locaux complètement délabrés servent actuellement d’abris pour les chauves-souris. La gendarmerie est dépourvue de véhicule depuis 2014, où le seul véhicule opérationnel est tombé en panne. Selon nos informations, c’est un marabout très influent de la zone du nom de Komane Tanapo de Kouin, qui a doté la gendarmerie de deux (2) motos de marque Sanili. Avant cette remise, elle disposait d’aucun moyen de déplacement. C’est après cette remise, selon nos informations, que la hiérarchie a envoyé une moto pour leur déplacement. Pourtant Saye est une zone carrefour entre plusieurs localités, qui ont déjà fait l’objet d’attaques terroristes perpétrées par les éléments de Amadou Kounfa.

Il s’agit des différentes attaques menées dans les localités de Ke-Macina en mars dernier, où le véhicule personnel du CB adjoint de cette localité a été incendié, celle de Mougna (juillet 2016) et plus récemment le poste de contrôle de Bélénitiègni (7 km de la ville de San, région de Ségou). Depuis lors, la population et les agents de sécurité ne dorment plus que d’un œil car toutes ces localités mènent directement à Saye. En plus de ça, la localité de Motomo, une autre commune qui relève du ressort de cette gendarmerie fait frontière avec Diafarabé (région de Mopti), une localité qui, selon nos informations, serait l’un des fiefs des hommes d’Amadou Kounfa.

Malgré leurs conditions difficiles, marquées par le manque de moyens logistiques et un faible effectif, les agents de sécurité de cette gendarmerie ne cessent de donner le meilleur d’eux-mêmes pour rassurer la population.

Ce fut le cas récemment après l’attaque du poste de Bélénitiègni où ils se sont positionnés sur la route qui relie cette localité  à Saye dans l’espoir d’arrêter les assaillants. Ils ont également procédé à une patrouille nocturne au moment de l’attaque. Des mesures qui ont beaucoup rassuré la population et conforté le maire de Sana, Tièboné Tangara que nous avons contacté par téléphone. Il a beaucoup félicité les agents pour leur sacrifice pour la population. Le maire a profité de cette occasion pour inviter sa population à avoir confiance aux agents de sécurité en signalant surtout des cas suspects pour les aider à assurer leur mission de protection de la population.

Modibo Dolo

Commentaires via Facebook :