Non à la partition du Mali : La classe politique et la société civile dans un élan patriotique sans précédent pour un mali un et indivisible

0

[Vidéo]: Grande marche à Bamako contre l’autonomie ou le fédéralisme du Nord MaliPour une sortie définitive de crise et éviter la partition du Pays en deux entités Nord et Sud les autorités politiques et toutes les forces vives de la nation dans un sursaut patriotique ont à l’unisson élevé la voix pour dire halte au complot international contre le Mali UN et INDIVISIBLE,   non à indépendance, non au fédéralisme et non à l’autonomie.

 

Alors que les pourparlers inter maliens entrent dans leur phase cruciale à Alger les forces vives de la nation sont à pied d’œuvre pour barrer la route aux indépendantistes sans foi ni loi. Marches et propositions fusent de toutes parts. Gao la septième région du Mali a vibré à l’unisson à deux reprises pour dire   non à l’indépendance et au fédéralisme. Tombouctou, réputé être le bastion du MAA l’autre groupe dissident complice du MNLA et du HCUA, n’est pas resté en marge de ce sursaut patriotique pour chanter l’hymne National du Mali et scander la devise du Mali à savoir un peuple un but une foi au cours d’une grande marche. Ces différentes marches de deux plus grandes régions du Nord du Mali sont le témoignage éloquent de l’attachement des populations du nord Mali à leur patrie le Mali. Pour ne donner aucune opportunité à cette insignifiante minorité qui n’est ni représentative des touaregs dont se réclame le MNLA, ni des arabes dont le MAA revendique encore moins des musulmans du HCUA, Bamako, la capitale du brassage ethnico-religieux a fait carton plein à l’appel des organisations de la société civile. Pour la première fois après les élections générales de 2013 que toutes les couches sociopolitiques, toutes obédiences politico-religieuses confondues, ont marché à l’unisson pour dire non à la partition du pays. Ce geste de l’opposition nous rappelle les propos d’un homme politique français, qui pour signer son grand come back sur la scène politique a dit que quand la patrie est en danger l’opposition comme la majorité, au-delà de leurs divergences, doivent se donner la main pour combattre l’ennemi commun, avant de faire observer une minute de silence à la mémoire du français lâchement assassiné en Algérie par des terroristes.

 

Encadre :

La régionalisation vue par le Premier Ministre  

Les autorités Maliennes quand à elles, se battent sur plusieurs front tant sur le plan diplomatique que médiatique d’où cette interview du premier Ministre Moussa Mara dans le dernier numéro de jeune Afrique.

 

En effet pour le PM Mara, la résolution de la crise du nord passe par la régionalisation, mais une régionalisation calquée sur le model de la France, avec la suppression des communes et le retour des arrondissements et surtout la création des agences de développement pour les régions, un statut particulier pour le District de Bamako qui n’aura qu’un seul Maire. Cette proposition faite par Moussa Mara n’est-elle pas à l’antipode de ce vaste chantier mener de mains de maître par des experts qui ont élaboré un document de découpage du territoire avec la première étape qui est la communalisation qui, d’ailleurs, a été mis en œuvre avec brio. Malheureusement, la deuxième phase qui devait suivre à savoir la régionalisation n’a pas connu une avancée significative pour ne pas dire que le processus de décentralisation a connu un coup d’arrêt pendant dix ans sous le régime d’ATT d’où la résurgence de la rébellion touaregs et la signature à l’emporte pièces des accords qui ont lié le Mali pieds et mains face aux groupes armés.

 

La décentralisation, pensée, réfléchie et minutieusement mis en œuvre sous le régime de Alpha Oumar Konaré a pris en charge toutes les préoccupations et les spécificités culturelles et ethniques. Cette nouvelle vision politique en matière de gestion des affaires publiques a commencé par la création de 7003 communes sur toute l’étendue du territoire National. Cette phase qui était la plus difficile compte tenu des facteurs sociologiques et même religieux a été menée par une équipe d’experts Maliens et étrangers.

Le PM Mara en faisant une contre proposition ou du moins en supprimant les communes ne remettra-t-il pas en cause le processus de décentralisation ? Ne veut-il pas se rapprocher de la France ? Ou bien n’a-t-il pas son agenda politique, sa proposition a l’allure d’un rejet de l’existant, il voudrait certainement bien marquer son passage à « Matignon » comme s’il devait partir il laissera au moins sa touche particulière avant son départ.

Youssouf Sissoko  

Commentaires via Facebook :