Participation et représentativité : L’Aprofem sur la première ligne pour la femme

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Fidèle à son idéal de promotion de la femme au Mali depuis sa création en août 1992, l’organisation non gouvernementale Aprofem vient de marquer encore son engagement pour la cause des femmes au Mali. A travers une journée de sensibilisation et d’information sur la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies, elle a réuni, hier, à Bamako, les femmes leaders pour accroître la participation de la Malienne dans le processus de renforcement de la paix et de la reconstruction du pays.

En partenariat avec l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique, l’Aprofem a partagé le centre d’intérêt de la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies d’octobre 2000, le renforcement et l’accès équitable des femmes aux ressources de reconstruction et l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali.

Selon sa directrice, Awa Traoré, les échanges avec les femmes leaders sur la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies d’octobre 2000 qui exige la pleine participation des femmes à toutes les phases de processus de paix s’inscrivent dans le cadre de la commémoration du 8 mars.

“Notre pays amorce également une phase importante de ses efforts pour la restauration d’une paix durable avec le paraphe du document de l’accord d’Alger par le gouvernement et une partie des groupes armés. A l’analyse de l’esprit des résolutions du Conseil de sécurité relatives aux femmes, à la paix et à la sécurité, les femmes du Mali sont face à leur responsabilité pour gagner le défit d’une paix durable. Elles doivent jouer un rôle actif dans le processus, car ayant le plus souffert de la situation de conflit”, a précisé Awa Traoré.

Ella a ajouté que le projet, qui a démarré en septembre, a permis l’organisation de la table ronde des partenaires, la réalisation d’une étude de base sur la paix, la formation des femmes leaders de Mopti et la mise en place d’un centre ressource pour l’accompagnement des femmes affectées par la crise.

Pour le chargé d’affaires de l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique, Andrew J. Young, la pertinence de l’activité se justifie à deux titres : la commémoration de la journée du 8 mars dédiée à la femme doit être marquée par des actes symboliques qui renforcent la femme et le document de l’accord en cours de signature.

La représentante de la directrice nationale de la promotion de la femme, Moussokoro Soulaké, a indiqué que la rencontre symbolise l’engagement des femmes à s’impliquer et à être actrice à part entière du processus de paix et de réconciliation.

“Au Mali, les femmes sont les plus touchées par la pauvreté et la situation de conflit les a exposées à toutes formes de violences basée sur le genre. La prise en compte de leur préoccupation dans le processus de reconstruction en cours et des actions humanitaires constituent une des préoccupations de la direction nationale de la promotion de la femme. Cette initiative est une contribution de l’ONG à la construction de la paix au Mali”, a-t-elle expliqué.

Bréhima Sogoba

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