Partenariat pour l’eau potable au Mali : Oxia Mali et la FENASCOM scellent une alliance au bénéfice des populations

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Cette fontaine a été présentée à la presse le dimanche 14 juin dernier au siège de la FENASCOM, en prélude à l’atelier de plaidoyer tenu du 16 au 18 juin à la résidence Kangaba, sur l’utilisation de cette invention. Cette conférence de presse était co-animée par le promoteur de la «Fontaine de Vie» et le Président de la FENASCOM, Yaya Zan Konaré.

Au cours de cette rencontre avec les journalistes, Patrick Czaplinski a fait savoir qu’il avait eu cette idée suite à un mariage dans un village, où il a assisté au décès d’un enfant de 2 ans, mort déshydraté par manque d’eau potable. Depuis ce jour, il a demandé à ses amis ingénieurs hydrologues en Belgique de concevoir une machine qui va débarrasser l’eau de tous ses microbes.

Car l’eau potable commence à se faire rare, notamment pour les plus démunis, en Afrique en général et au Mali en particulier. En effet, sur le continent africain, un tiers de la population n’a pas accès à l’eau potable et près des deux tiers manquent d’installations sanitaires de base.

Selon les statistiques, chaque année, plus de 4,6 millions d’enfants de moins de 5 ans meurent dans le monde, à cause du manque d’eau potable. Ce qui représente un décès  toutes les 9 secondes. Le Mali est placé à une triste troisième place mondiale en ce qui concerne cette mortalité infantile. Les deux principales raisons de ces décès sont le paludisme et les maladies liées à l’eau non potable.

D’où l’idée de la création de «la Fontaine de Vie», d’après son promoteur, qui est le résultat de 3 ans de recherches et d’une quinzaine de prototypes. «De par son faible encombrement, son poids (48 kg hors eau), sa mobilité et sa simplicité d’utilisation, cette machine a des caractéristiques uniques, qui permettent de produire de 500 à 1500 litres d’eau potable et 2 000 litres d’eau de culture par heure, à partir de l’eau d’un fleuve, d’un puits ou même d’un marigot ou d’une mare, sans aucun ajout de produit chimique», a-t-il déclaré.

Avant d’expliquer «ces capacités font qu’une seule Fontaine de Vie, selon le modèle, peut subvenir aux besoins en eau potable d’un village de 300 à 1 000 personnes». Le promoteur a aussi développé un kit complet, comprenant «La Fontaine de Vie», une alimentation photovoltaïque mobile de 2 Kva et une citerne souple de 3 à 5 m3 selon les besoins, permettant une autonomie totale des villages ou des établissements où un kit sera installé».

C’est un projet innovant, qui a l’ambition d’apporter de l’eau potable dans les villages les plus éloignés, qui souffrent du manque d’eau de qualité. Il est destiné aux CSCOM où les populations pourront s’approvisionner. Le coût de la machine est 3,3 millions de F CFA et celui des accessoires varie selon les travaux à réaliser.

Youssouf Diallo

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