L’association des partants volontaires à la retraite (Atvr) a décidé d’observer un répit, au cours du mois béni du ramadan. L’Atvr n’en est pas moins soucieuse de ses dossiers jugés brûlants. En effet, nous a indiqué hier, le secrétaire général de l’Atvr, Mountaga Dembélé, ils avaient déjà rencontré l’ancien président de la République, Moussa Traoré qui, a-t-il dit, ‘’ comprend le problème des Maliens. ‘’ En fait, le secrétaire général a ajouté que le président Att et l’ancien président Moussa Traoré se rencontrent souvent.
C’est dans ce cadre qu’ils ont pensé que Moussa Traoré défendra leur cause face au président Att. En outre, a indiqué le secrétaire général de l’Atvr, l’Archevêque de Bamako, Monseigneur Jean Zerbo a demandé à Att, qui lui rendait visite à l’occasion du mois de ramadan, de régler le problème des partants volontaires à la retraite. Il faut dire qu’à la suite de plusieurs marches et sit-in, l’Atvr est aujourd’hui divisée entre ceux qui réclament un bras de fer plus vigoureux avec le pouvoir et d’autres qui pensent que c’est travers des négociations, en particulier avec le chef de l’Etat qu’une solution politique peut être trouvée afin de régler définitivement ce problème. En tout cas, l’Atvr est décidée d’aller jusqu’au bout de ses revendications.
En effet, au cours d’une assemblée générale, le président de la Coordination des associations des travailleurs victimes du programme d’ajustement structurel, Mohamed El Béchir Ben Abdallahi avait indiqué : ‘’ comment une personne qui a travaillé 10, 15, 20 ans sans pension peut-il vivre ? Il est réduit à la mendicité‘’ Il faut rappeler que l’Atvr se plaint du retard accusé dans son dossier de pension et de réinsertion.
Dans son mémorandum, on lit : ‘’ en dépit des milliards mis à la disposition de la République du Mali par le gouvernement des Etats-Unis d’Amérique et la Banque mondiale pour gérer les programmes de départs volontaires, ces milliards ont servi à enrichir des tierces personnes et non les vrais bénéficiaires qui sont les partants volontaires.
Les programmes d’ajustement structurel ont causé une catastrophe sociale encore méconnue au Mali depuis l’indépendance. Le gouvernement du Mali a abattu économiquement les partants volontaires pour mieux les traîner dans la boue durant des décennies, les partants volontaires sont scandalisés pour avoir perdu leurs emplois et salaires. ‘’ C’est à ce titre que l’Atvr continue de citer plusieurs cas dramatiques parmi ce qu’elle a qualifiés de conséquences de l’échec des programmes de départs volontaires.
Baba Dembélé