Depuis l’annonce, il y a quelques jours, de la tenue des concertations nationales, les avis des Maliens divergent sur le futur événement, notamment ceux des femmes. Votre rubrique « Parole aux femmes » est allée à la « pêche » aux voix des femmes.
Les concertations nationales constituent-elles la solution pour sortir notre pays de cette crise ? La question reste posée d’autant plus que l’adhésion à ces concertations ne fait pas l’unanimité. Pire, elles font l’objet de polémiques de controverses et autres tergiversations entre les acteurs de la classe politique, ceux de la transition et même au sein de la population. La crise a assez duré. Les gens doivent s’entendre sur des solutions concrètes pour sortir le pays de cette crise. Compte tenu du rôle qu’elles jouent dans la résolution des conflits et la consolidation de la paix, les femmes doivent massivement prendre part à ces concertations nationales. Elles doivent davantage se mobiliser pour pouvoir jouer un rôle important au cours de ces concertations. Une chose est claire : les Maliens ont intérêt à s’entendre afin de trouver une solution définitive à cette crise. Aussi, les uns et les autres doivent laisser de côté les rancœurs et autres intérêts personnels pour privilégier le Mali car ce qui se passe dans notre pays étant très grave, l’heure n’est plus aux petites querelles futiles et stériles. La dignité et l’honneur du pays étant bafoués, les Maliens ne semblent plus fiers de leur nationalité. Ils doivent pourtant se donner la main pour reconstruire ensemble cette nation qui a longtemps été appréciée par les autres pays.
Les avis des femmes
-Mme Bocoum Salimata Fofana, Présidente de l’Association des secrétaires et assistantes de direction :
Je suis pour la tenue des concertations nationales. C’est la seule voie crédible pour que le Mali puisse retrouver sa stabilité parce que c’est l’ensemble des fils du pays qui vont s’assoir pour se parler, se pardonner et se réconcilier afin de donner une seule voix. Je souhaite que tous les Maliens participent à ces concertations. Il y a deux semaines, j’étais en Sierra Leone, je suis revenue le mercredi. C’est un pays qui a fait 11 ans de guerre. Ils viennent d’organiser quatre élections (présidentielle, législative, communale…). J’étais là-bas comme observateur : il n’y a pas eu de tapages et les gens ont voté tranquillement. Un pays qui a connu 11 ans de guerre civile est parvenu à organiser quatre élections en même temps. Au Mali, on n’arrive même pas à organiser une élection crédible. Lors de ma visite là-bas, pendant la présentation, lorsque j’ai dit que je venais du Mali, ils ont dit que le pays a fait honte à l’Afrique. C’est le monde qui est malade. C’est seulement avec le dialogue qu’on peut réparer le tort que le pays a subi. Ces concertations vont nous permettre de tracer un chemin de sortie de crise. Je compte beaucoup sur la Presse pour sensibiliser la population sur l’importance de la tenue des concertations nationales. Il faut que les gens comprennent que c’est une très bonne chose. En 1991, on a fait les concertations. Pourquoi pas maintenant ?
-Me Saran Keita, société civile :
Nous espérons que le genre puisse être pris sérieusement en compte lors des concertations nationales. Nous allons élaborer des documents dans ce sens. Les femmes sont déjà engagées et mobilisées pour contribuer à toutes les solutions de sortie de crise.
-Mme Korotoumou Diarra, femme au foyer :
Je pense que les Maliens ont besoin de s’assoir et de parler un même langage pour le retour de la paix dans notre pays. Je ne connais pas grand-chose à ces concertations nationales, je me réfère de ce que j’entends à la radio. Nous sommes fatigués de cette situation. Il est temps que les choses changent et que le pays retrouve la paix pour le bonheur de tous les Maliens.
-Mme Kanté Kamissa Traoré, Comptable :
Si les gens pensent que la tenue des concertations est une solution pour la résolution de la crise malienne, pourquoi on n’essaie pas ? Mais il faut que les femmes prennent part à ces concertations car elles jouent un rôle important dans la résolution des conflits et la consolidation de la paix. Elles ne doivent en aucun cas rester en marge de cela. Le peuple malien a besoin de retrouver sa dignité.
-Mme Keita Assan Diall, Secrétaire de direction :
Dans une situation difficile, il faut primer le dialogue. Les Maliens doivent comprendre que personne ne viendra construire le Mali à leur place. Il est grand temps de prendre notre destinée en main. Les concertations nationales sont les bienvenues. Tout le monde doit y prendre part. Si les gens ne se parlent pas, ils ne vont jamais se comprendre. Partons vers ces concertations pour voir ce qu’elles vont apporter comme solutions.
Salimata Fofana
LES MALIENS DOIVENT SE PRENDRE LA MAIN DANS LA MAIN ET PROCÉDER GRADUELLEMENT, PAR ÉTAPES, EN ORGANISANT ADÉQUATEMENT LA RECONSTRUCTION DU PAYS DANS L’UNITÉ ET EN TOUTE SÉCURITÉ.
TOUT EN SÉCURISANT LE PAYS, Y COMPRIS LES RÉGIONS, ET LES POPULATIONS PAR LES FORCES DE DÉFENSE ET SÉCURITÉ, AIDÉES PLUS TARD PAR LE CONTINGENT CEDEAO/UA/ONU, LA PRIORITÉ, C’EST LA LIBÉRATION DU NORD MALI ENSUITE VIENDRA TOUT LE RESTE (LA BONNE GOUVERNANCE DE LA DÉCENTRALISATION ET LES ÉLECTIONS EN PARALLÈLE, LA RECONSTRUCTION DE L’UNITÉ, LA RÉCONCILIATION NATIONALE, LE DÉVELOPPEMENT ÉQUITABLE DE TOUT LE PAYS DANS UN CADRE DÉMOCRATIQUE ET SÉCURISÉ, …).
Bonjour,
Merci à tous ceux qui contribuent à la recherche d’une solution durable à la crise Malienne.
Contrairement à ce que disent les Américains et à ce que disent certains, faire des élections en laissant de côté les deux tiers du pays, qui sont occupés, constituera aussi une autre manière de diviser les Maliens donc de créer un nouveau désordre et de casser une nouvelle fois la cohésion nationale.
Or, cette dernière prédétermine tout le reste.
N’essayons pas de jouer au plus pressés et de se voir retarder de plusieurs mois voire de plusieurs années.
La seule solution de sortie durable EST VRAIMENT A TRAVERS LES CONCERTATIONS NATIONALES ET LES NÉGOCIATIONS CAR ELLES PERMETTRONT LA RESTAURATION DE L’INTÉGRITÉ TERRITORIALE ET DE L’UNITÉ AINSI QUE LA RÉCONCILIATION NATIONALE TOUT EN GARANTISSANT LA PAIX ET LA SÉCURITÉ PÉRENNES.
Pour cela, l’ENGAGEMENT RESPONSABLE de tous les Maliens est indispensable en acceptant les PRINCIPES (refus du terrorisme, non impunité, respect des droits de l’homme, coexistence pacifique) et des CONDITIONS (pour les groupes armés (MNLA, Ansar Dine, Gandakoye, …): dépôt des armes, indivisibilité du pays et laïcité).
Les Maliens ne doivent pas perdre de temps, ils doivent se prendre la main dans la main et lancer ces concertations nationales et ces négociations avec des ramifications régionales pour plus de représentativité.
LE GUIDE ET LA PLATEFORME DE CONCERTATIONS NATIONALES ET DE NÉGOCIATIONS POUR UNE SORTIE DURABLE ET HONORABLE DE LA CRISE MALIENNE, QUE J’AI ADRESSÉS AU PRÉSIDENT ET AUX MALIENS, CONSTITUENT UN SOCLE POUR GARANTIR LA CONFIANCE NÉCESSAIRE.
Les Maliens doivent bâtir cette confiance et la cohésion nationale induite et aller TOUS ENSEMBLE aux élections, une fois que le Nord Mali sera libéré.
L’urgence, c’est cette libération du Nord Mali, elle libérera tout le Mali et toutes les initiatives par la suite.
LES MALIENS DOIVENT GAGNER DU TEMPS EN PROCÉDANT DE CETTE MANIÈRE, PAR L’ORGANISATION DES CONCERTATIONS NATIONALES ET DES NÉGOCIATIONS, AU RISQUE DE TOUT RETARDER PAR L’ENLISEMENT ET LA DIVISION.
Bien cordialement
Dr ANASSER AG RHISSA
Expert TIC ET GOUVERNANCE
E-mail: Webanassane@yahoo.com
BRAVO AUX FEMMES MALIENNE , GRACE A VOUS TOUTES VOTRE PAYS TROUVERA LA SOLUTION , J’EN SUIS PERSUADE .
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