Du 12 au 13 octobre dernier, la conférence annuelle des femmes du Parlement panafricain s’est réunie pour la dixième fois. C’était à Midrand, en Afrique du Sud. L’occasion pour l’honorable Haïdara Aïssata Cissé «Chato», présidente du caucus des femmes du Parlement panafricain, de plaider pour la paix sur le continent et surtout pour la promotion du genre.
La Conférence annuelle des femmes offre une tribune pour examiner les questions liées aux femmes en Afrique. Elle s’assure également du suivi et de l’évaluation régulière des programmes et politiques axés sur le genre. Pour l’honorable Chato, s’était l’occasion de se faire écho de la moitié de la population du continent africain.
Selon la parlementaire, les femmes africaines sont avisées et décidées aujourd’hui à prendre en main le destin du continent africain aux côtés des hommes. C’est pourquoi, dans son discours, Chato a dénoncé, avec force, les restrictions de visa imposées au Tchad par les Etats Unis. A ses dires, les priorités de l’Afrique doivent être axées sur les femmes et les jeunes. Car, indique-t-elle, «aucun continent ne peut être développé, s’il laisse sur la route du désespoir plus de 52% de sa population».
Aujourd’hui, les maux dont sont victimes les femmes et les filles sur le contiennent sont nombreux. Ils ont, entre autres, pour noms: les dangers de la migration clandestine, l’enrôlement des jeunes filles par manque de travail, les catastrophes naturelles, les grandes pandémies et surtout les mutilations génitales. Selon l’honorable Aïssata Cissé, il est inadmissible qu’au 21e siècle, on continue de faire l’amalgame entre excision et religion. «On a assez et trop parlé, nous devons passer à l’action et agir ensemble», a-t-elle expliqué.
Pour éradiquer ces maux, surtout envers les jeunes filles, la députée recommande l’application de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine à travers l’élaboration d’un plan stratégique pour atteindre les Objectifs du Développement Durable. «Car, si nous ne nous occupons pas de la jeunesse, c’est elle qui s’occupera de nous», conclut la défenseuse des Droits de l’homme.
Mamadou TOGOLA
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