Le parc zoologique National a été fermé la semaine dernière. Et cela, jusqu’en février 2012.
Raisons avancée par l’administration : l’aménagement du parc pour mieux répondre aux attentes des usagers. Mais, en réalité, dans ce parc, il n’y a presque plus d’animaux.
En effet, faut-il le rappeler, depuis un certain temps, le parc zoologique de Bamako est vide.
Ses animaux ont été décimés par la faim, ou les maladies liées au non déparasitage des pensionnaires et au non entretien des lieux.
Ainsi, pour combler le vide et voiler les insuffisances, une vaste opération de repeuplement a été lancée en 2009 par les responsables du parc.
Toute chose qui s’est manifestée par l’arrivée de quelques bêtes…et depuis, plus rien.
Pourtant, des sommes dont le montant s’élève à 57 000 000 de F CFA auraient été décaissées pour la cause.
Elles devraient permettre d’importer à partir du Burkina Faso des hippotragues (un couple), des cob défassa, un couple également.
Aussi, ce projet de repeuplement devrait voir le parc accueillir d’autres animaux comme des bubales, des buffles, des cob redunca.
L’arrivée des éléphants, des hippopotames était aussi à l’ordre du jour.
Hélas, à part l’arrivée de quelques petits mammifères (panthères, hyènes…), rien de ce projet n’a été réalisé.
A présent, la question qui demeure posée est de savoir où sont passés les sous débloqués pour ce projet ?
En tout les cas, ce qui est sûr, c’est que, ce sont des miettes de ces sous qui ont servi à "repeupler" le parc d’animaux domestiques (chèvres, moutons, bœufs, ânes, chameaux…) pour remplacer des animaux sauvages décimés.
Plongé dans une crise financière sans précédent et dépourvu d’animaux, le parc ne pouvait que fermer ses portes, à en croire des sources dignes de foi.
Ces mêmes sources nous révèlent qu’il était certes prévu d’aménager le parc, mais à aller jusqu’à le fermer pendant toute une année est autre chose.
En d’autres termes, les travaux de solidification dont il est question peuvent se faire en même temps que les visites qui s’effectueront selon un programme bien établi.
Ce qui aurait permis non seulement au parc de bénéficier d’argent, mais aussi de montrer progressivement le nouveau visage du zoo.
Plus grave, la population n’a pas été informée de cette brusque fermeture par les administrateurs qui n’ont en réalité rien fait pour faire de ce parc un véritable lieu d’attraction.
A noter que les quelques animaux qui ont la mal chance de résister à la faim et aux maladies, croupissent présentement dans la misère, en attendant de voir les travaux d’aménagement prendre fin en février 2012. S’ils ne crevaient pas avant.
A. Sanogo
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