Panier de la ménagère : Pourquoi le citron se vend à prix d’or ?

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Indispensable dans le panier de la ménagère pour sa richesse en vitamine C et ses multiples éléments nutritifs, le citron aujourd’hui, se vend cher, très cher même dans la capitale malienne. Cela, à quelques semaines du début du mois de Ramadan, une période de forte consommation.

Le citron est une valeur sûre pour une bonne santé. Le jus de citron est reconnu pour ses propriétés diététiques. C’est un puissant nettoyeur qui régénère en même temps le système digestif troublé souvent par une mauvaise alimentation. En effet, il dissout et élimine les graisses. C’est le meilleur des remèdes naturels pour les mains. Il les blanchit, les adoucit, satine la peau. Il possède une action adoucissante sur la peau.

Ce fruit aux multiples utilités est devenu très cher. Nous avons fait un tour au nouveau marché de Medine ‘’ Soukouni koura’’. Assises en rang au bord du goudron avec des paniers remplis de citron, les vendeuses ont  bien voulu satisfaire notre curiosité. Awa Traoré a été la première vendeuse de citron  à se prononcer sur la question. Avant le sac était vendu à 10.000 ou 5.000 FCFA mais aujourd’hui, le sac de citron est de 25 000 à 35000 FCFA. Cela est dû à l’importation du produit à Abidjan et surtout la mauvaise saison des pluies. « En cette période, tout le citron qu’on vend provient de la Côte d’Ivoire car le climat là-bas est favorable au citron. C’est pourquoi il est devenu cher. Nous vendions 5 morceaux de ciron à 100F si c’est produit chez nous précisément à Sikasso, mais maintenant, les 5 morceaux sont cédés à 200 F et 3 morceaux à 100F car, nous importons d’Abidjan », explique-t-elle.

Une autre vendeuse du nom de Mah Coulibaly nous affirme que la cherté du citron est due aux frais de dédouanement. « Si aujourd’hui le citron se vend cher, moi je dirais que c’est à cause des douaniers, or le citron ne doit même pas faire l’objet de dédouanement, c’est quelque chose de liquide. Nous le vendons en fonction de la manière dont on l’importe. Donc ce n’est vraiment pas de notre faute ni notre souhait de vendre le citron si cher au marché. Sinon nous les vendeuses, on peut perdre souvent jusqu’à des millions. Avant d’arriver ici au Mali, il peut y avoir beaucoup de morceaux pourris en plus des frais de dédouanement », nous a-t-elle confié. Et de nourrir le souhait que d’ici le mois de Ramadan, des citrons produits chez nous réapparaîtront sur le marché pour une baisse du prix au bonheur des consommateurs.

Un peu plus loin, nous sommes tombés sur Fatoumata Nientao, une vendeuse en détail, originaire de Yelimané. Venue s’approvisionner au marché de Médine, elle nous confie : « Je viens d’acheter 3000 FCFA de citron. Je vais le revendre en détail. Il se peut que je le vende à 200 Fcfa les 5 morceaux ou 3 morceaux à 100 FCFA. Ça va dépendre de la situation de notre marché. Ce n’est pas du tout facile d’en trouver chez nous. Nous l’achetions auparavant chez les jardiniers de la localité mais, à cause du manque d’eau, ces cultivateurs n’ont pas produit de citron cette année ».

Dans tous les cas, ce fruit très prisé est une véritable denrée rare et il convient de prendre des dispositions pour faciliter son importation et la baisse du prix avant le mois de Ramadan, une période de forte consommation.

Bintou Diarra

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3 COMMENTAIRES

  1. Eh oui tout à fait une Vérité Absolue walaye qu’Allah nous assiste dèh yarabi sinon les gens n’aiment plus la facilité surtout le mois de ramadan un mois béni pour avoir des bénédictions divines mais aujourd’hui c’est le contraire et c’est pour cela leurs commerces finissent mal

  2. @Bintou Diarra.Pourquoi le citron ne se vend pas à prix d’or au Mali de nos jours?Autrefois c’est le citronnier qui était utilisé comme haie vive pour clôturer la plupart des vergers et champs à Bamako et environs.Comme il n’y a plus autant de champs à cause de la demographie galopante, le citron et bien d’autres fruits sauvages comme le Karité-le “Zaban”-Le “Tabakoumba”-Le “kronifing” et même le Jujube…le “M’bouré” et autre “zèkènè” ne seront même plus reconnus comme fruits commestibles par nos arrières petits enfants.Dire qu’en occident on fait tout pourqu’aucune espèce vegétale ne disparaisse!

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