En vue de promouvoir la bonne gouvernance en Afrique pour garantir la Stabilité institutionnelle et la sécurité humaine, le Centre pour la Démocratie, le développement et la culture en Afrique (Gorée Institute) a organisé un atelier à l’intention des acteurs de la société civile malienne. Tenu du 26 au 29 mai 2014 à Bamako, ce séminaire a été sanctionné par de pertinentes recommandations.
Placée sous la présidence des Secrétaires généraux des ministères de la justice, des droits de l’homme, Boya Dembélé, et de la réconciliation nationale, Attaher Ag Iknane, la cérémonie de clôture de l’atelier a été marquée par un plaidoyer et des recommandations fortes pour la fin de la corruption au Mali.
La mauvaise gouvernance, la méconnaissance des textes de la Cedeao et de son point focal en matière d’alerte précoce, l’absence de communication entre les structures de la CEDEAO et la société civile, l’absence de mécanisme facilitant l’implication de la population dans la gestion de la sécurité ainsi que la faiblesse de capacités des organisations de la société civile à intervenir dans la prévention et la gestion des conflits, l’édification de la paix et la reconstruction ont été dénoncées par l’atelier. D’où des recommandations pour la stabilité institutionnelle, politique, sécuritaire et humanitaire en Afrique.
Ainsi, l’atelier recommande entre autres de mettre en place un cadre de concertation Etat/ société civile, de renforcer les capacités de la société civile sur les textes de la CEDEAO notamment le CPCC, d’inscrire l’éducation à la culture de la paix dans le curricula d’apprentissage des niveaux d’enseignement fondamental, secondaire et supérieur, de renforcer le contrôle et la veille citoyenne autour du fonctionnement des institutions étatiques, de rendre opérationnels les dispositifs de participation de la société civile aux grandes orientations de la nation, de mettre en place un cadre d’échange et de concertation entre la société civile du Mali et le point focal d’alerte précoce de la CEDEAO, d’impliquer la société civile dans les questions sécuritaires notamment dans la prévention, l’édification de la paix et la résolution des conflits. A cela s’ajoutent l’implication de la société civile aux côtés de l’Etat pour la mise en œuvre effective du plan d’action de suivi des recommandations des états généraux sur la lutte contre la corruption, l’opérationnalisation de la politique nationale Genre.
En réponse, le Secrétaire général du ministère de la justice dit avoir suivi avec intérêt les résultats et recommandations des travaux. «Votre combat s’inscrit dans le même registre que le nôtre. Nous nous attelons à ce que les maigres ressources de l’Etat soient bien gérées dans le cadre du développement du pays. Car les conflits qui traversent l’Afrique sont liés à cette question. C’est pour vous dire que vous pouvez compter sur l’accompagnement de l’Etat malien», a-t-il conclu.
Oumar KONATE et Ibrahim M.GUEYE