“Quelles priorités pour renforcer la paix et la sécurité en Afrique ?” , c’est le thème d’un forum international qui a débuté, hier à Dakar dans la capitale sénégalaise et qui prendra fin ce mardi 16 décembre 2014. Le président de la République du Mali, El Hadj Ibrahim Boubacar Kéita qui participe à cette rencontre entend plaider la cause de notre pays en proie et au coeur d’un terrorisme international dans sa partie nord. Outre le président IBK, sont présents au coté de l’hôte de la rencontre, le président du Sénégal Macky Sall, les présidents du Tchad Idriss Déby Itno, du Niger Mahamadou Issoufou, le Ministre français de la Défense, Jean Yves Ledrian, etc… L’objectif principal de ce forum est la prise en main par les pays africains de leur propre sécurité, Paris n’ayant pas les moyens et n’entendant pas être le gendarme de l’Afrique.
LES PAYS DITS DU CHAMP
En prélude au forum de Dakar des 15 et 16 décembre, les experts africains s’étaient retrouvés à Oran en Algérie, le 11 décembre courant, pour baliser le terrain. Si le terrorisme est un phénomène international, il se joue dans certains pays dits du champ. Ces pays dits du champ sont : la Mauritanie, le Mali, le Niger, l’Algérie, la Libye, le Tchad et dans une moindre mesure le Soudan et l’Egypte. C’est ce qui a fait dire à la nouvelle secrétaire générale de la francophonie, la Canadienne Michelle Jean, lors de la conférence de presse clôturant le récent sommet de la francophonie, que “la crise n’est pas une crise malienne…”.
A dire vrai, le terrorisme n’a pas de frontière puisqu’il s’agit de crime transnational comme la prise d’otage, le trafic de drogue, d’armes, de blanchiment de capitaux, etc… Puisque le terrorisme et tout ce qui s’en suit comme le blanchiment des capitaux, les prises d’otage, les trafics de tous les genres sont des phénomènes mondiaux, les solutions doivent être transnationales et globales.
QUE FAUT-IL FAIRE ?
Les pays occidentaux ont un grand rôle à jouer dans la lutte contre le terrorisme. Le sommet d’Oran en Afrique, tout comme le forum international de Dakar invite les pays occidentaux à ne plus verser de rançons aux preneurs d’otages. Car, cet argent sert à organiser d’autres prises d’otages, à payer les armes avec ces mêmes occidentaux qui en sont les principaux fabricants. Une lutte implacable accrue avec plus de coordination entre les pays tarirait les sources de financement des réseaux criminels. Plus de justice sociale, d’équité, de démocratie, de bonne gouvernance, etc…. contribuerait efficacement à lutter contre le terrorisme, le blanchiment des capitaux et les trafics de tous genres.
Daba Balla KEITA