Paix et réconciliation nationale : Le Recotrade veut jouer sa partition

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Le réseau des communicateurs traditionnels du Mali (Recotrade), qui regroupe griots, forgerons et autres maîtres de la parole, entend pleinement jouer sa partition dans le cadre de l’application de l’accord pour la réconciliation et la paix au Mali issu du processus d’Alger. A la faveur d’une rencontre tenue le mercredi, 16 mars dernier au Centre international des conférences de Bamako, les responsables du regroupement ont exprimé leur disponibilité à accompagner le gouvernement du Mali dans son combat pour un Mali unifié et apaisé. Le Conseiller Technique-Directeur de la Cellule de communication de la Présidence de la République Racine Thiam y était présent.

Tour à tour, El Hadj Moctar Koné, président du Recotrade, son vice-président et représentant l’antenne de Ségou, Madou Kouyaté et Amadou Dagamaïssa ont rappelé le rôle ô combien incontournable des hommes de castes et des communicateurs traditionnels dans la gestion des conflits au Mali et dans la sous-région.

Pour les communicateurs traditionnels du Mali, le Mali appartient avant tout à tous les citoyens maliens, sans distinction de rang social et d’ethnie, de race et surtout d’appartenance politique. Il n’est donc nullement question pour le Recotrade d’assister en spectateur à la division et à la destruction de ce patrimoine commun et qui lui est cher.

Les communicateurs traditionnels s’engagent donc à accompagner les autorités du Mali dans leur combat pour le retour de la paix et pour la réconciliation au Mali. Ils ont également appelé les populations de quelle que zone géographique du pays que ce soit à collaborer avec les services de renseignement et les forces de défense et de sécurité pour vaincre le terrorisme qui continue de sévir dans le pays et dans certains pays voisins en dépit de la signature de l’accord.

Le Directeur de la cellule de communication de la présidence de la République, non moins conseiller technique, Racine Thiam, a salué l’initiative et a assuré les communicateurs traditionnels du Mali de l’accompagnement de l’Etat dans cette démarche patriotique.

Pour Racine Thiam, même si nous sommes à l’heure des technologies de l’information et de la communication, la société malienne reste fortement conservatrice. Aussi, le gouvernement malien ne saura se payer le luxe d’écarter les principaux gardiens de la tradition. Les communicateurs traditionnels ont donc toujours leur place…

Aly Enéba

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