Un séminaire de haut niveau sur les enjeux, les défis et les conséquences des crises cycliques intervenues au Mali, les conséquences au niveau national et régional au triple plan géopolitique, sécuritaire et du développement a débuté hier à Bamako pour deux jours. Organisée par la Fondation Balazan pour la gouvernance et la stabilité, la rencontre est présidée par le président du Haut conseil des collectivités territoriales, Oumarou Ag Mohamed Ibrahim Haïdara.
Présidée par Oumarou Ag Mohamed Ag Mohamed Ibrahim Haïdara, président du Haut conseil des collectivités, la rencontre qui prend fin cet après midi, ambitionne de mettre en synergie, les intelligences des autorités coutumières, religieuses et socioculturelles du Mali pour une solution à la crise, débouchant sur l’unité, l’intégrité et la cohésion sociale de notre pays.
Deux jours durant, les participants auront donc à cœur d’identifier dans l’histoire politique ancienne et contemporaine du Mali , les pratiques et les pactes , générés par les coutumes et les cultes, et usités par les chefs coutumiers, les leaders religieux et guides spirituels, les grands artistes, les ” niamakalaw ” dans la résolution des crises internes au sein des grands empires et des prestigieux royaumes et principautés du Mali.
. ” La chefferie traditionnelle, les communicateurs titrés dépositaires des us et coutumes, au regard de la légitimité qu’ils incarnent sont censés identifier les vrais interlocuteurs et ménager le terreau fertile pour un dialogue constructif et responsable “, a laissé entendre le président du HCCT.
Espace de réflexion et d’action, cadre d’échange et de dialogue inclusif , instrument de partage d’expériences et de renforcement des capacités dans divers secteurs de la gouvernance, la Fondation Balazan avec l’appui technique et financier de l’Organisation internationale de la francophonie organise depuis hier à Bamako une rencontre autour de la thématique relative à la contribution des dépositaires des légitimités coutumières et religieuses au processus de paix et de réconciliation nationale.
“ Vous chefs des cultes, de tous les cultes : imams, oulémas, Thierno, Cheick, karamogo, Chérif, Monseigneur, Abbé, Révérend Pasteur, komo tigui et Ton tigui, Dalilu tigui, vous de la société civile représentatifs des différents terroirs de la République des huit régions et du district de Bamako.
“ Vous, prestigieux artistes, hommes et femmes de culture dont la renommée a traversé terres et océans pour se confondre avec notre chère Patrie le Mali, le retour à une paix durable passe, de ce fait, par la restauration d’un climat de confiance mutuelle, la construction et la consolidation d’un “nouveau vivre ensemble ” entre tous les Maliens au-delà des appartenances ethnique, religieuse, régionale et/ou politique “, a indiqué Moussa Makan Camara, président de la Fondation Balanzan pour la gouvernance et la stabilité. Il a ajouté que le retour à une paix durable passe par la restauration d’un climat de confiance mutuelle, la construction et la consolidation d’un “ Nouveau Vivre Ensemble ” entre tous les Maliens au-delà des appartenances ethnique, religieuse, régionale et/ou politique.
D’où, a-t-il poursuivi, la nécessité d’instaurer un dialogue intra et inter communautaire pour renforcer la cohésion sociale, l’unité et la solidarité nationales. “A cet égard, les dépositaires des légitimités coutumières et religieuses – gardiennes des valeurs de la société malienne, des principes et des croyances spirituelles – constituent des relais et des interfaces clefs dans la sensibilisation, la mobilisation et la dissémination de l’information sur la consolidation de la démocratie et de la paix “.
S’adressant aux légitimités coutumières et religieuses et traitant de la réconciliation nationale, de l’approfondissement de la démocratie et de la consolidation de la paix, le président du HCC a sollicité la collaboration de tous les dépositaires des légitimités coutumières, religieuses et socioculturelles pour la concrétisation d’une paix définitive au Mali
Le ministre des Affaires religieuses et du Culte, le coordinateur des chefs de quartiers du district de Bamako, Honorable Aicha Belco Maiga, femme leader, élue à Kidal, le représentant du ministre de la Culture et le représentant de l’Archevêché de Bamako ont tous salué l’initiative de la Fondation Balazan et demandé la communion des cœurs er des esprits pour la paix et la stabilité, gage de tout développement.
Aux termes des deux jours de travaux les participants venus de Bamako et de l’intérieur du pays, formuleront des recommandations assorties d’une déclaration d’engagement des chefs coutumiers, des “nyamakalaw” et des leaders et guides religieux appelée “Saratikan ” pour accompagner le processus de paix et de réconciliation nationale.
Fatoumata Mah Thiam KONE