En marge de la lecture du Coran, Soufi Bilal a animé une conférence de presse au cours de laquelle, il a évoqué sa vision de la résolution de la crise qui n’a que trop duré. Aussi, le guide spirituel a saisi cette occasion pour expliquer le sens et l’importance du hadj et sensibiliser les membres de sa communauté sur le sacrifice du bélier à la tabaski.
Les adeptes du soufisme sont venus des six communes de Bamako pour prendre part à cette lecture du Coran qui a pris fin par des bénédictions pour le pays et pour le président de la République, afin qu’il puisse conduire le bateau Mali à bon port.
Le président du Haut Conseil Islamique, Mohamoud Dicko, a salué cette initiative de la communauté Soufi du Mali. Selon lui, la préoccupation principale de chaque malien, doit être la quête de la paix et de la cohésion nationale.
Le choix de cette date pour la lecture du Coran n’est pas fortuit. C’est le premier vendredi du mois lunaire, mais aussi le premier vendredi du mois du Hadj qui est un mois spécial pour la communauté musulmane à cause de son importance.
Pour Soufi Bilal, la crise du Mali n’est pas une fatalité. Toutes les nations ont vécu leur crise. Pour ce faire, il invite tous les Maliens, quelle que soit leur religion, à se parler et à se pardonner, condition sine qua none, selon lui, d’une vraie réconciliation. Mais il estime qu’aucun Malien sincère ne doit cautionner aucune forme de partition du pays, encore moins le fédéralisme ou l’autonomie d’une région.
Cheick Soufi Bilal entend se battre jusqu’à ce que la paix revienne au Mali. Pour ce faire, il a effectué une tournée de deux mois à Kayes, Sikasso et Koulikoro au cours de laquelle, il a prêché la paix, le pardon et les valeurs du soufisme. «La paix et le pardon sont des valeurs cardinales du soufisme. C’est pourquoi, je passe le clair de mon temps à prier pour le retour de la paix dans mon pays», a affirmé Soufi Bilal. L’essentiel des prêches du Prophète (PSL), a-t-il ajouté, était basé sur ces valeurs. Avant de rappeler que ceux qui collent l’étiquette de la violence à l’islam pour détruire en prononçant le nom d’Allah, ne sont pas des musulmans. En tout cas, pour Bilal, si c’est ça la religion musulmane, nous devons choisir autre chose.
Abou Berthé