Paix et Réconciliation nationale : La communauté Bellah se mobilise

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Pour jouer sa partition dans le processus de la paix et de la réconciliation, le Conseil National de la Communauté Bellah (Bellahtoumat) est monté au créneau. Les responsables de la communauté étaient face à la presse le samedi 3 mai dernier à la Maison de la Presse en présence du ministre de la Réconciliation nationale Zahabi Ould Sidi Mohamed, de Pr. Aly Nouhoun Diallo, du président du CMFPR et de nombreuses autres personnalités.

 

 

Le thème retenu était « La communauté Bellah face aux enjeux de la paix et de la réconciliation nationale », présenté par le porte-parole du Conseil National de la Communauté Bellah (CNCB), M. Ag Intazoumé Moussa Dicko.

 

Le conférencier a d’abord fait l’historique de la Communauté Bellah dont l’origine, selon lui, suscite débats et polémiques. Il dira que la communauté Bellah a connu, au cours de son histoire, des mutations et des apports faisant d’elle un brassage communautaire sans égal au Mali.

 

Il a soutenu que sa communauté est transversale, et que le ‘’bellah’’ est prédisposé à être avec tout le monde. Aussi, qu’il est cousin au Soroka, au Songhaï, frère au Dogon et au Soninké ; fortement métissé au Tamasheq.

 

Face aux enjeux de la paix et de la réconciliation, le porte-parole du CNCB dira que celles-ci se construisent sur des principes comme la reconnaissance mutuelle des identités, des différences et des spécificités des communautés ; le bannissement de tous les préjugés socioculturels et économiques ; de l’égalité des droits et devoirs, entre autres. Face à la situation de Kidal, le conférencier n’a pas manqué de souligner que l’armée nationale chargée de la sécurité doit être présente sur chaque centimètre, si la situation l’exige, pour assurer la vraie sécurité  des personnes et de leurs biens.

 

Face aux questions de la décentralisation, la communauté Bellah se dit contre une régionalisation sur fond ethnique, impulsée par la volonté des groupes armés non représentatifs des majorités. Mais aussi, une gestion territoriale commanditée par des puissances extérieures et qui est en train de faire fléchir les plus hautes autorités maliennes.

 

Quant au ministre de la réconciliation nationale, Zahabi Ould Sidi Mohamed, il n’a pas manqué de souligner sa fierté et sa conviction que la communauté Bellah pourra jouer un grand rôle dans le processus de la paix et de la réconciliation en raison de son nombre et de son histoire. Enfin, il dira que dans la gestion de la crise du nord, les accords qui se sont succédés n’ont pas connu d’impact parce qu’ils n’ont pas considéré les communautés en place. Avant de conclure que cette fois-ci, le dialogue sera inclusif. « Il n’y a aucun avenir pour les groupes armés au nord », a martelé le ministre Zahabi.

 

Daniel Kourba

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