Le collectif Cri de cœur, en collaboration avec la Fondation internationale pour les systèmes électoraux (IFES) et l’USAID a procédé le jeudi 30 janvier 2014 à la Maison de la presse, au lancement officiel de son projet dénommé “A’Lafia” pour la paix et la réconciliation nationale. C’était au cours d’une conférence de presse animée par le président de Cri de cœur, Alhamady Moustapha Cissé, en présence du représentant de l’IFES, M. Andry, et celui du ministre du Travail, des Affaires sociales et humanitaires.
Financé par IFES et USAID à hauteur de 33 millions F CFA, le projet “A’Lafia” est opérationnel depuis juillet 2013 et couvre les régions de Tombouctou et Gao. Sa durée est de 12 mois.
La stratégie de communication post-crise “A’Lafia” est, selon le président du collectif, un outil de sensibilisation des populations maliennes, sans exception, pour la reconstruction du tissu social à travers un processus de dialogue continu pour la réconciliation, de communication pour la cohésion sociale et l’engagement citoyen pour la paix et le développement.
Aux dires du président du collectif, la stratégie “A’Lafia” s’articule autour des orientations, qui elles-mêmes définissent les principes d’actions. Ces orientations, dit-il, se définissent par la communication à visage humain, la communication par les valeurs, la communication par les actions et la communication sur les perspectives/opportunités.
A travers cette campagne radiophonique, qui va démarrer bientôt, le collectif Cri de cœur, vise, selon son président, la mise en place des bases d’une stabilité sociale passant par la culture et la paix, de la réconciliation nationale et de la tolérance à travers une forte sensibilisation au respect de la diversité.
Il s’agira également, à travers cette campagne, d’informer les populations maliennes sur les dérives intégristes et les moyens de lutte contre le fanatisme religieux, promouvoir le dialogue inter-malien à travers un processus participatif et inclusif.
Dans cette stratégie, poursuit-il, la cible, dans son ensemble, est à la fois visée par cette action de communication en tant que centre névralgique des messages portés et elle joue le rôle d’acteur et de vecteur direct desdits messages.
Les médias seront des vecteurs et des prescripteurs, au même titre que l’ensemble des autorités ciblées, explique M. Cissé, précisant que la stratégie portera sur le principe de partage “des peines, des souffrances, partage des convictions, partage des ambitions et surtout partage des aspirations à la paix, à la réconciliation et au développement. La déclinaison de ces action (en fonction du medium le plus accessible et écouté) concernera la radio” précise a-t-il.
Le représentant de la Fondation internationale pour les systèmes électoraux, M. Andry a salué et réaffirmé leur soutien au collectif qui, selon lui, est indispensable dans le processus de paix et de réconciliation nationale.
Le représentant du département du Travail, des Affaires sociales et humanitaires, Modibo Diallo, a rassuré le collectif du soutien des autorités pour la réussite de son engagement.
Maliki Diallo