L’ONG Think Peace Sahel a organisé un panel par visioconférence via l’application Zoom auquel ont participé plusieurs acteurs du secteur “paix et sécurité” la semaine dernière. Le panel relayé par la WebTV-Paix à son émission “Ben Kènè”, avait pour but de faire le contour de la question “Femme et sécurité au Sahel” afin de dégager des résolutions sur la problématique.
Ils étaient, entre autres, le coordonnateur national de l’ONG Think Peace Sahel, Abdou Kassim Fomba, Mme Coulibaly Madeleine Maïga, ancien magistrat et commissaire à la Commission justice, vérité et réconciliation (CVJR), Zeinabou Cissé de la société civile à Tombouctou.
Il était question de diagnostiquer l’implication de la femme dans la lutte contre l’extrémisme violent et le radicalisme au Sahel. Pour au final booster les politiques de promotion de l’implication des femmes dans la résolution de conflits et leur prévention au Sahel.
Lors des discussions, le constat était unanime chez tous : “Les femmes sont moins impliquées dans les différentes résolutions de crise et sont moins concernées pour la prévention”. Bien que leur rôle soit très important, a regretté le coordonnateur de Think Peace.
Les causes sont d’ordres culturels et religieux selon les deux panelistes femmes, Madeleine Maïga et Zeinabou Cissé. Pour elles, la femme doit de plus en plus être considérée pour une gestion définitive et réussie des conflits.
“Si c’est seulement les hommes qui participent aux discussions et à la prise de décision pour la gestion des conflits, les aspects liés à la femme ne seront pas pris en compte”, a appuyé, le coordonnateur de l’ONG pour préciser que ces aspects sont très importants pour une résolution adéquate. Ce que l’ONG Think Peace ne néglige point, dira-t-il.
Dans ses initiatives de lutte contre l’extrémisme violent, dans plus de 100 localités, l’ONG fait participer des femmes à des discussions et propositions de solutions à travers des groupements informels (tontines). Et l’ONG arrive à poser des résultats impactant positivement certains conflits aujourd’hui.
Dans les conclusions des débats, les panélistes ont invité les décideurs du pays à impliquer la femme dans la gestion des conflits et la prévention contre l’extrémisme violent et le radicalisme. Pour ce faire, selon eux, il faudrait que les femmes soient de plus en plus solidaires entre elles d’abord et que les textes appuyant la promotion de la femme et la jeunesse soient appliqués en toute entièreté. “Sans la femme, pas de paix !”, ont conclu les conférenciers qui étaient suivis par une cinquantaine de personnes, via Zoom.
Koureichy Cissé