Sous le thème :” Stabilisation au Mali : quelle place pour les stratégies endogènes?”, Timbuktu Institute-Mali/Sahel conduit par son directeur Dr Bakary Sambe a lancé officiellement ses activités au Mali ce jeudi, 11 mars 2021 au Grand Hôtel de Bamako.
Ce nouveau bureau s’inscrit dans le cadre de son action régionale de mutualisation des compétences africaines pour la production de connaissances mobilisables pour faire face aux grands défis.
C’était en présence du représentant du Premier ministre, Oumar Niguizié Coulibaly, du directeur de Timbuktu Institute, Dr Bakary Sambe, du ministre de la Réconciliation nationale, colonel-major Ismaël Wagué, des grands experts et ainsi que certains invités de marque.
Rappelons que c’est compte tenu de la nécessité d’une approche holistique et de réponses multidimensionnelles aux nombreux défis liés au développement, la sécurité, la promotion des droits humains, de la bonne gouvernance, que les intellectuels, chercheurs, acteurs de la société civile ont mis en place, en 2016, un Think Tank africain dénommé Timbuktu Institute-Africain Center for Peace Studies. Cet institut de recherche action a été baptisé du nom de la célèbre cité historique malienne si symbolique, carrefour civilisationnel autour des valeurs de paix et de tolérance.
Dans son discours d’ouverture, le représentant du Premier ministre, Oumar Niguizié Coulibaly a d’abord appelé tous les maliens à la réconciliation nationale et à la cohésion sociale. Il a salué la présence de Timbuktu Institute au Mali et félicité également le directeur Bakary Sambe. Il avait auparavant d’abord rappelé la crise multifonctionnelle dont le Mali fait face depuis quelques années.
Pour Dr Bakary Sambe, directeur de Timbuktu Institute au Mali, rien ne vaut que la paix et la réconciliation dans un pays. “Un seul doigt ne peut ramasser un caillou” a-t-il déclaré. Il a insisté sur la nécessité de co-construire la solidarité et la coopération internationale en mettant le respect et la dignité au cœur. Plusieurs communications ont émaillé la cérémonie. La première communication portant sur ” le rôle des facteurs et des acteurs endogènes dans la résolution des conflits en Afrique de l’Ouest et au Mali ” était exposée par Moussa Makan Camara, le Président de la Fondation Balanzan. La deuxième communication “Quelle place pour les femmes et les initiatives féminines dans la stabilisation et la mise en œuvre de l’accord de paix au Mali ?” était animée par Maïga Sina Damba, vice-présidente du Réseau des femmes ministres et parlementaires du Mali. La troisième communication qui avait pour thème :” la place et la pertinence de la Commission vérité, justice et réconciliation dans la refondation du Mali ” était exposée par Ousmane Oumarou Sidibé, Président de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR). Ces trois experts ont fait de brillants exposés ayant permis au public de tirer profit du thème central qui était :”Stabilisation au Mali : Quelle place pour les stratégies endogènes ? ”
Dans son discours de clôture, le ministre de la Réconciliation nationale, colonel major Ismaël Wagué a exprimé sa joie par rapport à cette initiative. ‘’C’est un immense privilège d’accueillir cet Institut au Mali. Les problèmes sont maliens et les solutions sont également maliennes. Les vraies populations en difficulté aujourd’hui ce sont les populations démunies. Le Mali profond a vraiment besoin de la paix. Quand vous partez au centre du pays précisément dans la région de Mopti, vous verrez que les Maliens sont devenus des mendiants dans leur propre territoire’’, a déclaré le ministre. Ce sont les ONG humanitaires qui leur donnent un peu de nourriture, un peu de soin et un peu de d’argent a t-il fait remarquer.
Le ministre Wagué signe et persiste, ‘’c’est nous qui devons faire en sorte que ces populations puissent retrouver la paix et vaquer à leurs préoccupations. J’encourage toutes les initiatives qui visent à trouver une solution à cette crise’’.
Bréhima DIALLO