Réunis au sein du Conseil national des arabophones du Mali (CNAM), les professionnels de la langue arabe s’engagent à entreprendre des actions pour asseoir définitivement la paix au Mali
Le top départ de ces actions a été donné à travers un espace d’échange sur la réconciliation et la paix. C’était le mercredi soir dans la salle Balla Moussa Kouyaté du Centre international des conférences de Bamako (CICB) et dans la mouvance de la célébration du 61ème anniversaire de notre pays à la souveraineté nationale et internationale. Organisée par le ministère de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale en collaboration l’Association de la conférence des cadres pour le Mali (ACCM) et le CNAM, la rencontre avait pour thème : « Le rôle des arabophones dans la réconciliation, la paix et le développement au Mali ».
Invité à prendre part à la rencontre, le ministre des Affaires religieuses et du Culte, Dr Mahamadou Koné a salué l’initiative. Avant de faire comprendre à son collègue de la Réconciliation nationale, qu’il bénéficiera toujours l’accompagnement de son département, tant qu’il s’agira de parler de paix et de réconciliation au Mali.
Après un rappel historique des différentes rébellions que notre pays a connues, le ministre de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale, chargé de la mise en œuvre de la Paix et la Réconciliation nationale, colonel-major Ismaël Wagué dira que cet accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger constitue une étape décisive de sortie de cette crise. Pour que cette paix soit restaurée, il faudrait entreprendre des actions novatrices dans certains domaines. Il s’agit entre autres de : la gouvernance et le cadre institutionnel; les questions de sécurité; le développement socioéconomique et culturel ; la réconciliation, la justice et les questions humanitaires.
Pour y parvenir à cela, la stratégie à adopter repose prioritairement sur 4 piliers, à savoir, le renforcement de la cohésion sociale et la paix ; la promotion progressive de la reprise économique ; l’assurance de la sécurité des personnes et de leurs biens et le renforcement des capacités de résilience des populations.
Poursuivant, le ministre Wagué dira que la réconciliation nationale se trouve au cœur du processus de sortie de crise au Mali. Et elle apparait même comme la condition sine qua non de la stabilisation politico-institutionnelle et de la refondation de l’Etat. C’est pourquoi, « les plus hautes autorités de la transition ont inscrit la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation parmi ses priorités, comme l’attestent les activités inscrites dans le Programme d’Action du Gouvernement (PAG) » a-t-il rapporté.
A la suite du ministre, le secrétaire général du l’ACCM, Sandy Touré dira que cet espace d’échange, est un cadre approprié pour parler de la paix et de la réconciliation. Il va contribuer à amener tous les cadres de l’Association à réfléchir sur le vivre-ensemble pour un lendemain meilleur de ce pays. Aussi, par cet espace, il a était question de dégager des programmes de développement pour le Mali. De même, il a servi de départ pour un partenariat fécond avec le département de tutelle.
Quand au président du CNAM, Salam Traoré, il a d’abord fait un rappel de son organisation commune : l’esprit de la création, ses objectifs, ses attentes etc. Selon M. Traoré, la communauté des arabophones au Mali, c’est la diversité culturelle dans toute sa dimension. Puisqu’elle se compose d’hommes, de femmes, de vieux et de jeunes repartis sur toute l’étendue du territoire national. Cette communauté a également en son sein, des pratiquants de la religion majoritaire du Mali, qu’est l’islam. De ce fait, ils constituent un poids démographique considérable dans le pays. Les difficultés auxquelles ils sont confrontés, ont été évoquées par le président.
Diakalia M Dembélé