Le Pôle des Actions d’Intégration des Droits Humains en Afrique(PACINDHA) a organisé, le jeudi 14 février 2019, à la MP, une conférence de presse marquant le lancement officiel du projet intitulé’’ Projet de renforcement du leadership de 30.000 jeunes en promotion de la citoyenneté, la prévention et la résolution des conflits et la protection des droits humains’’. Elle était animée par le président du PACINDHA, Amadou Konaté, qui avait à ses cotés le représentant du FAMOC, Seydou Traoré et le facilitateur du programme, Salif Konaté.
Au cours d’une conférence de presse, les responsable du PACINDHA ont procédé au lancement officiel du « Projet de renforcement du leadership de 30.000 jeunes en promotion de la citoyenneté, la prévention et la résolution des conflits et la protection des droits humains ». Ce projet, d’une durée de 24 mois (soit la date de démarrage, le 18 janvier 2018 au 31 décembre 2020), est financé par le FAMOC en partenariat avec l’Ambassade du Royaume de Danemark au Mali. Il concerne le district de Bamako, les régions de Kayes, de Koulikoro, de Sikasso et de Ségou.
D’entrée de jeu, le président du PACINDHA, Amadou Konaté indiquera que la mise en œuvre d’un tel projet, est fondamentale au Mali. « La première raison qui justifie ce projet au Mali, c’est la nécessité de mobiliser toutes les composantes du pays dans le processus de paix notamment celles de jeunes. Selon les témoignages du PACINDHA, l’incivisme, la montée des violences et des tensions communautaires sont le plus souvent entretenus par les jeunes, même dans l’espace scolaire. Par ailleurs, ces dernières années dans certaines localités du pays, les jeunes acteurs des violences extrêmes ont brulé et saccagé plusieurs édifices publics et des symboles de l’Etat. Pour ne citer que ces cas de violences avérées témoignent que les jeunes sont au cœur de ces conflits latents.
C’est pourquoi le Pacindha en concert avec le FAMOC a mis un accent particulier sur le renforcement des capacités des jeunes du Mali afin qu’ils soient de véritables artisans de la paix. Cela pour éteindre, les étincèles et les flammes des conflits sociaux, des conflits religieux et surtout des conflits communautaires.
Selon le conférencier, la seconde raison qui justifie ce projet, est la nécessité de mobiliser l’implication des jeunes pour soutenir la politique nationale de la citoyenneté et du civisme (PNCC) adopté, en septembre 2017, par le gouvernement du Mali.
Il s‘agit aussi pour le président du PACINDHA, la nécessité de pacifier l’espace universitaire. « Depuis un certain temps, nos universités, nos lycées sont non seulement des centres d’apprentissage et de recherche, mais aussi, des centres de plus en plus marqués par la persistance des conflits et des tensions souvent regrettables. C’est pourquoi le PACINDHA en concert avec les autorités scolaires, les élèves et étudiants du Mali envisage de mettre en place des « clubs de paix » en vue de pacifier
Il a par ailleurs insisté sur l’importance de l’implication de la presse dans le processus de paix.
Pour sa part, Seydou Traoré expliquera que le FAMOC est un programme qui vise à faire en sorte que les jeunes du Mali puissent participer au développement de leurs communes. « Avec le lancement de ce programme, nous sommes au cœurs des trois problématique que le FAMOC cible par rapport à la gouvernance du Mali. Nous espérons que les activités qui sont prévues et financées à hauteur de 132 millions de FCFA vont s’inscrire dans cette dynamique», a-t-il noté.
Cheick DIA