Paix entre dogon et peuls : Nuygal Pulaaku restitue l’accord de Sevaré

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Insécurité dans la région de Mopti
archive d'une conférence de presence

Avec les cadres de Koro et Bankass, l’Association Nuygal Pulaaku a aminé le dimanche 10 septembre, une conférence de restitution de l’accord de paix signé entre les communautés dogon et peule du cercle de Koro, le 28 août à Sevaré. Bien qu’il soit qualifié de meilleur compromis pour la fin du conflit dans la localité,  l’accord est d’ores et déjà rejeté par la milice dogon.

Avec le concours du Centre pour le dialogue humanitaire, les chefs de villages dogons et peulhs du cercle de Koro ont signé un accord de paix entre deux communautés qui s’affrontent depuis des mois. Cet accord a fait l’objet d’une restitution le 9 septembre dernier aux ressortissants du cercle à Bamako à ceux du cercle de Koro.

Pour Me Hassan Barry, coordinateur de l’Association des Nuygal Pulaaku, l’accord prend compte des préoccupations des deux communautés.

“Pour se faire, il faut retourner aux pratiques d’avant, notamment des pratiques d’élevage, les passages d’animaux, les pâturages, etc.  Ceux-ci ont été examinés et ont fait l’objet d’un accord avec les cultivateurs dogons. L’accord, en réalité, met fin à toutes violences dans le cercle de Koro”, a déclaré Me Barry qui avait à ses côtés, Idrissa Sankaré, député élu à Bankass…

Cet accord, selon les conférenciers, est le meilleur de tous les compromis entre les deux communautés depuis le début des hostilités. Son respect incombe à toutes les parties signataires.

“Tout manquement fera l’objet de sanction. Il y a une gamme de sanctions qui est prévue et qui sera infligé chaque fois qu’on aura constaté que tel est l’auteur de telle violation. La différence avec les autres accords  est que cet accord est un accord écrit qui comporte une sanction et une obligation grave qu’on est tenu de respecter”, a prévenu Me Hassan Barry.

L’Association des Nuygal Pulaaku et les cadres des cercles de Koro et Bankass regrettent le rejet de cet accord par la branche militaire du mouvement Dan-Na Ambassagou. Cependant, ils invitent l’Etat a usé de ses forces pour faire respecter la volonté des chefs de villages qui représentent légitimement les populations.

Dans un communiqué publié le 4 septembre, le chef d’état-major du mouvement Dan-Na Ambassagou, Youssouf Toloba écrit n’avoir pas se reconnaître dans ledit accord.

Selon Moise Sagara, secrétaire général du Mouvement Dan-Na Ambassagou, les principaux acteurs sur le terrain n’ont pas été impliqués dans le processus. Pour lui, les vrais acteurs sont la milice Dan-Na Ambassagou et celle qui se réclame de la communauté peule. “Nous sommes dans la dynamique avec tout le monde, mais nous voulons un processus inclusif avec toutes les parties surtout les principaux acteurs”, a-t-il insisté.

Après Koro, il est prévu la signature d’un accord entre les dogons et les peulhs des autres cercles de la région de Mopti.

Maliki Diallo

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