Les musulmans pratiquants des Tarquiat – les courants se réclamant de la Tidjaniya et du Kaderiya – se sont réunis les 19 et 20 mars 2016, au centre international de conférence de Bamako (CICB), pour la tenue du premier forum national du Groupement des leaders spirituels musulmans du Mali ”GLSM”. Le thème retenu pour cette assise était : ”Rôle des leaders religieux spirituels musulmans dans la consolidation de la paix, la réconciliation et le développement du pays”. La cérémonie d’ouverture était placée sous la présidence du premier ministre, chef du gouvernement, Modibo Keita.
Cette assise avait pour objectif de rassembler les soufis c’est-à-dire les pratiquants des tarquiats afin qu’ils puissent se constituer en famille, promouvoir les tarquiats et élaborer une charte qui va désormais réguler les tarquiats.
Dans son discours introductif, le Cherif Ousmane Madani Haïdara, Guide spirituel de l’Association internationale Ançar Dine, a salué et remercié les participants avant d’ajouter que le Groupement a été créé que dans le dessein d’unir et de souder les musulmans voire le peuple malien dans son ensemble. « Aujourd’hui l’image de notre religion, l’islam, est ternie par les terroristes qui n’ont pas de Dieu et qui prétendent commettre leur forfait au nom d’Allah et l’Islam. Donc, que le monde sorte de l’obscurité en croyant que ces gens là sont des musulmans », a-t-il précisé. A ses dires, l’islam est une région de paix, de tolérance, de communion et de solidarité.
En parlant de la situation du Nord, le guide spirituel Ousmane Chérif Madani Haïdara n’est pas allé avec le dos de la cuillère en soulignant que, la paix est impossible au Nord sans l’implication des leaders religieux. Ce sont des gens, dit-il, qui ne cherchent pas les postes étatiques ou encore le fauteuil de Koulouba.
Le Premier ministre Modibo Keita, après les remerciements et les salutations du Président de la République à l’endroit des leaders religieux, s’est fortement réjoui de la tenue de ce forum qui a pu rassembler des musulmans de Kayes à Kidal et mobiliser environ 400 leaders religieux.
Seydou Karamoko KONÉ
