Financé par la Banque africaine de développement (BAD) à hauteur de 4 440 830 000F CFA, pour une durée de 5 ans, le Projet d’autonomisation économique des femmes dans la filière karité (PAEFFK) profitera à plus de 50 000 femmes rurales dont plus de 800 000 habitants seront les bénéficiaires directs dans les zones de production.
Ce projet de grande envergure pour notre pays, a été lancé dans la mouvance de la commémoration de la Journée internationale de la femme rurale (JIFR). C’était le vendredi dernier à dans la ville de Kita. Il est le fruit d’un accord de partenariat signé le 5 mars 2019 entre le gouvernement du Mali et la BAD.
S’inscrivant dans le cadre de la mise en œuvre du « Programme d’appui à l’autonomisation des femmes dans la chaîne de valeur karité au Mali », intitulé programme Karité, le PAEFFK est géré par une cellule de coordination logée au ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille.
Son lancement a été mis à profit par la coordinatrice, Mme Fabe Binta Bocoum pour expliquer les tenants et les aboutissants dudit projet. Parlant des tenants, la coordinatrice a laissé entendre que le Mali détient le plus grand peuplement de karité en Afrique de l’ouest. Pour preuve, l’arbre produisant le noix de karité couvre environ les 2/3 du superficie nationale, soit 26 cercles des 5 régions du pays. Aussi, plus d’un village possède des arbres de karité. Ce qui laisse admettre que les peuplements du karité sont estimés entre 183 600 000 et 408 607 769 pieds, avec un potentiel de production de l’ordre de 250 000 tonnes d’amandes.
Au regard de l’importance des produits de karité dans l’économie des ménages ruraux (environ 40%), une sécurité alimentaire et nutritionnelle impressionnante en milieu rural, la filière karité peut sans doute contribuer à asseoir l’autonomie financière de ces braves dames. Parce que, elles sont les principales actrices de la filière, c’est-à-dire de la collecte des amandes à leur transformation primaire. Ce qui laisse constater que les produits issus du karité, procurent aux femmes rurales 80% des revenus annuels. Parce que, plus de trois millions d’entre sont actives dans les activités liées à cette filière. Tels sont les aboutissants du projet expliqués par sa coordinatrice.
Interviewée après le lancement officiel dudit projet, par Mme la ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Wadidié Founè Coulibaly, la coordinatrice, Fabe Binta Bocoum n’a pas caché son satisfecit d’informer informer ses sœurs de l’existence du PAEFFK. Selon elle, il n’y a pas meilleur créneau, que celui de la commémoration de la Journée internationale de la rurale, pour parler de ce projet de haute importance, à travers lequel, il y a d’énormes bénéfices à tirer. Aussi, elle a profité pour appeler les femmes du monde rural à s’intéresser à ce projet, exclusivement destiné à elles.
A noter que le PAEFFK couvrira prioritairement les régions de Koulikoro, Sikasso, Ségou et Kayes.
Diakalia M Dembélé