Comment contribuer à aider les femmes de San à prendre leur destin économique en main ? En tant que native du cercle et de la ville ainsi qu’en vraie femme leader, Mme Cissé Fatimata Kouyaté (qui vient d’adhérer au Parti pour l’action civique et patriotique-PACP), ne fait que réfléchir à la question afin d’y trouver régulièrement des réponses satisfaisantes. La dernière réponse en date est cet atelier d’apprentissage de la fabrication du savon initié par elle pour les Sanoises sans aucune distinction politique du 18 au 20 mars 2021 à San.
Cette formation des femmes a essentiellement porté sur la fabrication du savon antiseptique à base de moringa. Elle a donc été initiée par Mme Cissé Fatimata Cissé en collaboration des femmes de l’association Carrefour de développement et de la paix au Mali (CDPM-San Nieta). La formation a été assurée par une pédagogue et experte réputée en la matière. Il s’agit de Mme Coulibaly Mariam Kouyaté, transformatrice agroalimentaire à Ségou. La formation a essentiellement porté sur la fabrication et la mise en moule du savon antiseptique à base de moringa. La formatrice a ensuite initié les apprenantes à la meilleure technique de découpage et d’emballage du savon.
Très assidues du début à la fin de la formation, les femmes bénéficiaires n’ont pas caché leur satisfaction d’avoir eu une telle opportunité offerte par Mme Cissé et le PACP. Un bonheur compréhensible d’autant plus que la fabrication du savon est une Activité génératrice de revenus (AGR) très rentable. Surtout qu’il s’agit ici du savon antiseptique à base de moringa dont la technique n’est pas encore assez répandue dans le pays. Sans compter que les bénéficiaires de cette formation ont été assez outillées pour pouvoir initier d’autres femmes aux techniques apprises.
Farouchement opposée au rôle d’ascenseur politique dans lequel de nombreux partis ont cantonné les femmes, leur autonomisation est l’une des motivations de l’adhésion de Fatimata Kouyaté Cissé au PACP. «Ce parti a toujours brillé par ses nombreuses formations organisées au profit des femmes sans aucune considération électoraliste. Des formations qui visent à aider les femmes à conforter leur statut économique, social et politique… Et c’est ce dont le pays a le plus besoin de nos jours pour décoller», nous a-t-elle confié.
Et de conclure, «si nous voulons réellement réconcilier les Maliens avec la politique, nous devons comprendre que diriger c’est avant tout servir. Sans oublier que tant qu’on continue également à instrumentaliser politiquement les femmes, nous privons le pays de plus de la moitié des ressources humaines devant impulser son développement socio-économique» !
Kader Toé