Depuis quelques moments, nos bureaux sont envahis par des hommes et des femmes travaillant à OZONE. Avec un seul mot à la bouche : “On nous exploite. On n’a rien comme papier. Le salaire promis n’est pas donné. L’INPS et la CANAM n’existent pas….”
Il était alors de notre devoir de faire un tour à la voirie du district pour chercher à connaitre les tenants et les aboutissants du contrat qui lie les travailleurs à cette société. Malheureusement, après deux semaines de va et vient, nous ne sommes pas parvenus à avoir un interlocuteur approprié. Les Marocains refusent de parler qu’il y a un Malien comme interface du nom de Sogoba. Ce dernier, presque jamais présent ou certainement qui se cache. Pire, personne n’ose donner son contact. Il est alors de notre devoir de mettre à la place publique ce que disent les travailleurs abasourdis, déboussolés, déçus et se croyant exploités comme des esclaves.
Alors, pour eux, OZONE à son arrivée a indiqué de les recruter dans toutes les règles régissant le travail au Mali. C’est-à-dire inscription à l’INPS, à la CANAM, délivrance de bulletin de paie, prise en charge en cas d’accident de travail entre autres. Quelques mois après, rien de tout cela n’a été exécuté. Selon eux, depuis leur recrutement à nos jours, ils n’ont pas reçu de bulletin de paie, l’argent promis n’a jamais été donné, les travailleurs fauchés sur le lieu de travail ne sont jamais pris en charge, pas d’INPS ni de CANAM. Ce qui est plus grave encore, c’est qu’ils n’ont jamais bénéficié d’une cuillerée de lait, soutiennent-ils. Les habits de travail n’ont jamais été donnés. Les griefs sont nombreux.
En tout état de cause, il est temps qu’OZONE se mette en règle si tel est le cas. Pour éviter des désaveux et une révolution contre elle, en sa qualité de société. Sinon, elle semble plus dans le cadre de l’exploitation des paisibles citoyens maliens que de les servir. Ce qui ne sera pas continuel, du moment que de nombreuses GIE ont fermé boutique pour elle. A suivre donc !
B. DABO
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