Le 18 juillet 2014, sous la Présidence de Mme Keita Aminata Maïga, épouse du Président de la République du Mali, les lampions se sont éteints sur la 8ème édition de « Oxyjeunes ». Comme c’est devenu une habitude, les représentants des enfants maliens ont émerveillé tous les participants à la cérémonie de clôture.
Kita, la cité de l’arachide et ville au centre de l’histoire de notre pays, a abrité la 8ème édition de « Oxyjeunes » du 14 au 18 juillet 2014. Organisée conjointement par le ministère de la femme, de l’enfant et de la famille et le ministère de la jeunesse et de la construction citoyenne, en collaboration avec l’Unicef, Bornefondation, Save the children, Plan Mali, l’URTEL et l’ONG Agir, la manifestation de cette année était placée sous le thème : « La participation des enfants et des jeunes à la construction citoyenne et à la culture de la paix ». Dans le cadre de cette manifestation, la centaine d’enfants maliens, venue de toutes les régions du Mali, notamment du parlement des enfants, des pionniers du Mali et autres associations et mouvements de jeunes, ont pendant 5 jours échangés sur leurs contributions à l’émergence et la consolidation d’une conscience citoyenne au Mali. Le 18 juillet 2014, lors de la cérémonie de clôture à la Mission catholique de Kita, en présence de la Première Dame qui était accompagnée pour la circonstance du ministre de la femme, de l’enfant et de la famille et du ministre de la jeunesse et de la construction citoyenne et de la représentante de l’Unicef au Mali, les enfants ont fait la restitution de leurs différents ateliers en relation avec le thème de cette édition. De la pièce de théâtre au slam, en passant par le journal de la radio « Oxyjeunes », la présentation des articles de presse et des photographies de l’édition, les enfants maliens ont impressionné plus d’un. « Mme la Première Dame, je vous assure que les enfants du Mali sont merveilleux », a déclaré Alessandra Dentice, représentante adjointe de l’Unicef au Mali. Elle a estimé que le thème de cette année est assez évocateur. Selon elle, ce thème interpelle face à la situation de crise sécuritaire et institutionnelle que le Mali a connue. Mamadou Gaoussou Diarra, ministre de la jeunesse et de la construction citoyenne, a estimé que la thématique cadre bien avec le projet du Président IBK. Pour sa part, Mme Keita Aminata Maïga, épouse du Président de la République a estimé que la République du Mali vient de loin. Elle a rappelé que ce vaste pays de culture plurielle et séculaire a été un jour surpris de se trouver plongé au cœur d’un conflit armé fratricide dont les conséquences, aux plans humains, matériels et psychologiques sont incommensurables et encore visibles. Selon elle, cette situation de guerre inattendue a ébranlé toutes les assurances sécuritaires, les convictions et la solidité culturelle légendaire du pays, laissant place à la seule certitude que « ça n’arrive pas qu’aux autres ». « La Paix est une chose merveilleuse. La Paix est le levier de tout développement. La Paix n’est pas un acquis. Elle est un état de fait, un comportement qui se cultive et s’entretient », a-t-elle indiqué. Avant de soutenir que lorsqu’elle se détériore, son rétablissement se négocie et se gère suivant des mécanismes appropriés. L’épouse du Président de la République a estimé que cette dynamique de la paix est fortement exprimée à travers la phrase lapidaire écrite dans le préambule de l’acte constitutif de l’UNESCO : « Les guerres naissent dans l’esprit des hommes et c’est dans l’esprit des hommes qu’il faut ériger les barrières de la paix ». Pour cela elle dira que le thème de la huitième session : « Construction Citoyenne et Culture de la Paix », démontre à suffisance, notre détermination commune pour la préservation de la paix comme un élément essentiel de la citoyenneté. « La jeunesse est le socle de l’avenir d’une nation. En érigeant des barrières contre la guerre et les autres fléaux perturbateurs de paix dans l’esprit des enfants et de la jeunesse, nous espérons bâtir ce monde digne de nos rêves qui leur fera comprendre et jouir de tous leurs droits et devoirs. L’avenir est à ce prix : inoculer à forte dose la culture de la paix dans l’esprit des générations futures », a-t-elle déclaré. Avant de rappeler que c’est à Kita que les vainqueurs et les vaincus, pour enterrer définitivement la guerre et asseoir la paix durable, ont signé le plus glorieux pacte de maintien de la paix, de prévention et de gestion des conflits. « La Charte de Kurukanfugan ou Charte du Mandé a édicté les règles, les principes, les valeurs et les mécanismes du vivre ensemble dans la paix. Les hommes et les nations doivent s’en inspirer », a-t-elle conclu.
Assane Koné