Dans le souci de mieux informer et d’échanger avec ses membres à la base, ses partenaires et sympathisants et les hommes de media, l’association des communautés de culture songhay en mouvement ‘’ IR GANDA’’ a tenu dans la matinée du samedi 24 février à son siège sis à Baco Djicoroni ACI, sa toute première conférence d’information et d’échange. C’était sous la présidence de son président Ousmane Issoufi Maïga, en présence du ministre de la Réconciliation Nationale et de la Cohésion Sociale Mohamed El Moctar et du ministre de la Justice Garde des Sceaux, Hamidou Younoussa Maïga.
Porté sur les fonts baptismaux à la faveur de la rencontre historique tenue à Gao, les 19-20 et 21 mai 2017, ‘’ IRGANDA’’ est une association socioculturelle dont les objectif convergent vers la sécurité, le développement et le vivre ensemble.
Ce samedi, à Baco-Djicoroni ACI, son président, dans son intervention, a annoncé la vocation de l’association, la mise en place d’un plan d’actions qui se veut pragmatique et volontariste avec une vision qui se décline en deux phrases simples et pleines de sens : « soit nous consacrons notre dignité dans la défense du terroir, soit nous périssons » a-t-il dit. Et d’ajouter : « entre s’unir pour exister en frères et persister dans la désunion et disparaitre comme un feu-follet, IRGANDA a fait son choix celui de la paix, de l’unité, de la fraternité et de l’entente ».
Ousmane Issoufi Maïga a profité de cette séance d’information et d’échange pour faire le bilan des actions menées par leur association. Ces actions sont de deux volets: le volet communication et le volet développement institutionnel de l’association.
En ce qui concerne la communication, l’association a procédé au lancement de ses activités le 14 octobre dernier au palais des sports Salamatou Maïga sous la présidence du président de la République et à l’organisation d’une grande soirée culturelle le 28 octobre 2017 toujours dans la même salle.
S’agissant du développement institutionnel, la publication de ses statuts et règlements au journal officiel en vue de l’obtention du récépissé. Sans oublier la mise en place des structures et des organes dans tous les cercles, communes et villages ainsi que des cellules de base : comités locaux et points focaux dans chaque village et l’inauguration du siège principal le 30 octobre à Bamako au quartier Baco Djicoroni ACI (qui abritait cette cérémonie).
Selon le président Maïga, cette cérémonie est la suite logique des actions d’animation et de construction de l’association et est un espace d’information et surtout d’échanges entre le directoire d’IR GANDA et ses membres à la base mais aussi avec ses partenaires et sympathisants au même titre que la presse nationale et internationale.
Parlant de la situation sécuritaire vers le septentrion du pays, le président Maïga dira: « Nul ne peut se prévaloir d’un déplacement, sans rançon, sans piège mortel pour les militaires comme pour les civils ».Selon lui, cette triste situation continue d’endeuiller des familles, des fractions, des villages et des villes, contraignant toute tentative de développement.
Par la suite, il s’est félicité des franches et fraternelles discussions que la direction de IRGANDA a eu avec celles de la CMA et de la Plateforme, dont la dernière en date remonte au 17 février 2018. « Ces échanges ont été l’occasion de constater la convergence de vue sur l’impérieuse nécessité de montrer une voie commune de résolution de cette lancinante crise et sur la conviction qu’une véritable communauté de destin lie nos populations » a-t-il déclaré.
Ousmane Issoufi a approuvé la décision des plus hautes autorités dans leur volonté de tenir des élections justes, transparentes, libres et à temps échu. C’est pourquoi, au nom de tout IR GANDA, il a lancé un appel solennel à toutes les autres communautés nationales, à toute la classe politique nationale, aux associations et organisations de la société civile, pour que, chacun à son niveau et avec foi et conviction, s’implique dans la mise en œuvre diligente de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger et dans l’organisation des élections générales de 2018.
Par Jean Joseph Konaté