Hier, mercredi 7 septembre 2016, les responsables de l’Autorité de Protection des Données à caractère Personnel (Apdp) étaient face à la presse à la Maison de la presse pour parler de leur structure, son organisation, ses missions, ses droits et ses obligations. La conférence de presse était animée par Oumarou Ag Mohamed Ibrahim Haïdara, le président de l’autorité en présence des commissaires comme Soybou Coulibaly et Mme Diallo Maïmouna.
L’idée qui sous-tend cette rencontre procède d’une volonté manifeste de l’APDP d’informer tous les acteurs (détenteurs, utilisateurs, responsables de traitement) sur ses missions, ses procédures et de sensibiliser par rapport aux données personnelles. Selon le président de l’Apdp, Oumarou Ag Mohamed Ibrahim Haïdara, qui peut se sentir en sécurité lorsqu’à travers le traitement automatique de l’information, de vastes quantités de données peuvent être transmises en quelques secondes à travers les frontières nationales et même à travers les continents ? C’est pour répondre à ces questionnements que la République du Mali, par la loi N°2013-015 du 21 mai 2013porta sur les fonds baptismaux une autorité administrative indépendante, dénommée : Autorité de Protection des Données à caractère Personnel – APDP avec pour objectif, d’assurer à toute personne physique ou morale, publique ou privée, la protection de ses données à caractère personnel, sans distinction de race, d’origine, de couleur, de sexe, de langue, de religion, de fortune, de naissance, d’opinion, de nationalité ou autres, a précisé le président Haïdara. A l’en croire, les missions de l’Apdp s’articulent sur trois principales rubriques qui sont : Informer et protéger ; réguler et anticiper ; contrôler et sanctionner. « Le droit à la protection des données personnelles est en lien étroit avec le développement des technologies de l’information et de la communication. Il est transversal, incontournable et s’applicable à l’ensemble des activités de la vie publique et privée qui ont de plus en plus recours aux outils informatiques et numériques», a-t-il dit.
Le conférencier a fait savoir que le but du droit à la protection des données personnelles est de garantir le maintien de l’informatique au service des personnes, sous leur contrôle; et non l’inverse. Pour lui, l’APDP veillera au respect de la législation en vigueur pour le confort des libertés fondamentales des individus et en tenant compte les prérogatives de l’Etat, le droit des collectivités territoriales, les intérêts des entreprises et de la société civile. « C’est dans cette optique que l’Autorité, aussitôt installée a, à travers des avis diffusés dans la presse, invité toutes les structures du domaine à prendre contact avec elle, en vue de se mettre en règle. A ce jour, elle n’a enregistré la moindre réaction, tant au niveau des services relevant du secteur publique qu’à celui du privé », a regretté le président Haïdara. Après les propos liminaires du président de l’Apdp, il y a eu deux présentations faites par Mme Sow Aminata et Harouna Keïta tous membres de l’Autorité.
Durant leurs présentations, ils ont parlé d’avertissement, des sanctions administratives, pécuniaires et judiciaires en cas de manquement aux règles de l’Apdp ou de violation des données à caractère personnel. En réponse aux questions des journalistes le président de l’Apdp a fait savoir que le but de sa structure n’est pas de sanctionner mais de sensibiliser. Avant d’ajouter que l’Apdp peut être assimilée au tribunal administratif. Il a véritablement souhaité l’accompagnement des journalistes pour assurer la vulgarisation de sa structure. « Toutes les délibérations de l’APDP sont dans le journal officiel. Les décisions sont prises au cours d’une session des 15 commissaires », a-t-il conclu.
Aguibou Sogodogo