Manque de moyens chez les sapeurs-pompiers :  Sada Samaké et le D.G de la protection civile se moquent-t-ils des Maliens ? 

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Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Général Sada Samaké

 

 

Le mardi dernier, dans les environs de 7 heures du matin, un grave accident s’est produit sur la route de Ségou, à environ 15 km de Maraka-Koungo. Il s’agit d’un véhicule personnel immatriculé AM 3103 MD qui  appartiendrait à M. Soya Yamadou, lequel était justement au volant au moment des faits. Il était accompagné par son ami M. Makadji ainsi que Bintou Dramera et deux de ses enfants dont un nourrisson (qui a perdu la vie). Après l’accident, les éléments du sapeur-pompier ont été sollicités pour transporter d’urgence le chauffeur qui était entre la vie et la mort. Mais ces derniers, sous prétexte que l’ambulance était en panne, n’ont rien pu faire.

 

Il était 7 heures du matin quand le véhicule de Soya a fait un tonneau avant de s’immobiliser. Sous le coup du choc, le petit nourrisson de Bintou Dramera,  propulsé  hors du véhicule, est décédé sur le champ. Son grand-frère, âgé d’environ 7 ans, s’en sortira indemne. Bintou Dramera et M. Makadji seront tous deux légèrement blessés. Mais c’est Soya, le propriétaire et conducteur du véhicule, qui sera sérieusement touché.

Les rescapés ont aussitôt contacté le service des sapeurs-pompiers au niveau de Bamako.

Ainsi, comme par miracle, Mamadou Yarnangoré (tonton de Soya Yamadou) est tombé sur l’accident. Ce dernier retournera aussitôt voir lui même les sapeurs-pompiers à Maraka-Koungo (environ 15 Km du lieu de l’accident), lesquels lui ont fait tout simplement comprendre que l’Ambulance est en panne et qu’ils ne peuvent rien faire.

 

Selon lui, il aurait demandé qu’au moins un sapeur-pompier vienne les secourir à ses frais. Mais, hélas, cela aussi était impossible. Ainsi, n’ayant pas eu le choix, il retournera au lieu de l’accident et se chargera d’évacuer le jeune Soya qui se vidait de son sang.  Sauf que, le jeune, Soya Yamadou, pour avoir été négligé, et n’ayant pas été vite pris en charge, sera évacué d’urgence en Tunisie dans la nuit du samedi 27 décembre dernier pour recevoir un meilleur traitement.

 

 

Le jeudi après-midi, soit 2 jours après l’accident, M. Yarnangoré nous a donné sa version des faits. A l’en croire,  une remorque en panne serait à la base de l’accident. Il nous rapportera que le jeune Soya, ayant légèrement somnolé, a cru qu’il allait percuter la remorque en panne. Ainsi, Soya aurait braqué le volant et le véhicule qui roulait en vitesse échappera à son contrôle et fera donc un tonneau.

 

Les sapeurs-pompiers ont donné aussi leur version des faits. Il était exactement 15 heures 02 minutes quand notre véhicule s’est garé au poste des sapeurs-pompiers de Maraka-koungo, à environ 84 Km de Bamako. Le responsable du poste, le sergent Karim Konaté, faisait sa sieste pendant que trois de ses éléments étaient assis sous un vieux hangar qui semblait être à l’abandon. Après les salutations et les présentations, le patron des lieux fut réveillé par ses éléments.

 

Il reconnaitra aussitôt M. Yarnangoré. Après lui avoir expliqué la raison de notre visite, M. Yarnangoré lui précisera que sa démarche n’a pas pour fin de leur créer des ennuis. Mais qu’il s’agit plutôt d’alerter les plus hautes autorités pour que ne se produise plus jamais de telle pratique ignoble. Prenant la parole, le jeune sergent Karim Konaté dira que leur mission consiste à sauver des personnes et leurs biens. « La seul force que nous avons ici en pleine brousse est notre véhicule ; si cela tombe en panne, nous ne pouvons plus rien faire », a-t-il dit. Il a reconnu avoir été sollicité par 7 personnes différentes et avoir reçu 3 coups de fil par rapport à l’accident du jeune Soya Yamadou. « Nous aimons bien notre métier et nous sommes obligés de secourir les maliens et leurs biens. Mais pour cela, faudra-t-il qu’on nous mette dans les conditions. Sinon on ne peut vraiment rien faire », a-t-il insisté. Un autre agent sur place ajoutera qu’ils ont effectué des formations dans certains pays où à partir de 80 km, l’évacuation se fait par hélico. Ils diront qu’il aurait fallu l’intervention d’un commandant de la protection civile de passage pour que l’ambulance soit réparée.

 

A la lumière de cette histoire, on peut dire que le ministre de la sécurité intérieure, le Général Sada Samaké, et le directeur général des sapeurs-pompiers ne jouent pas pleinement leur rôle. Car de nombreux cas semblables à et souvent plus graves se produisent à longueur de journée. Comment peut-on admettre que de telles situations se produisent sur une route nationale qui  mène à la fois à 5 régions pays ? Où sont investis les centaines de millions destinés aux sapeurs-pompiers chaque année ? Voilà autant de questions qui méritent d’être répondues. En tout cas, cette histoire n’est qu’à son début, car les responsabilités vont être situées.

KANTAO Drissa

 

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10 COMMENTAIRES

  1. Dire que cest Sada qui est a la tele tous les jours pour parler de la securite dite “interieur”…alors que tous les RNs (BKO-SEGOU, BKO-SIKASSO, BKO-KAYES sont depourvues des ambulences reelles….tout est faux rien ne fonctionne. On gaspille de centaines des millions annuels sur cette structure qui ineffective …il faut plutot allouer ce budget aux hopitaux (GT,PG, HM, NF de Segou, FD de Kayes etc..).. je vous jure de Dieu eux ils sauront placer les bonnes ambulences partout sur les RNs pour efficacement rapatrier les blesses chez eux. Ces hopitaux sont heroiques et ont de medecins extremement professionnels et humains…il faut les aider au lieu de laisser ces fausses structures gaspiller des fonds publiques pour ne rien faire. Il faut subventionner les hopitaux a avoir leurs propres ambulences et petite strucutres strategiquement placees sur les RNs pour intervenir avant l’evacuation.

  2. Cet état de fait n’est pas surprenant, à la Citée ministerielle la ou se trouve le service du Chef du Gouvernement,des elements du Sapeur pompier prenent la garde en cet endroit,sans aucun moyens, un service de façade, puisqu’ils ne disposent ni lambulance ni trousses de secours pour intervener en cas d’urgence, le pire aucune bouche d’incendie de cette cité un des symboles de la nation n’est operationnelle. Demandez au Ministre qui ne cesse de nous distraire combien de bouches d’incendies sont operationnelles dans le centre ville de la capitale? Ce n’est pas surprenant, des agents du sapeur pompier très souvent ne disposent pas de Gants pour intervener. Ce n’est pas surprenant demandez quelle quantité de carburant est mise dans les VSAP, pour les interventions?
    Cela est egalement propre pour les vehicules de l’armee. Allez a Kati demander la quantité de carburant qu il y a dans les vehicules blindés payés a cout de millards, juste pour chauffer l

  3. le ministre sada samake doit démissionner avec son gros ventre incompétent il m énerve vraiment surtout avec l insécurité grandissante a Bamako il fait rien face a se problème

  4. Ah oui. Cest le Mali rien n’y marche on ne doit pas compter sur e ambulence entre Bamako-Kayes ou Bamako-Segou. Ils ne vont jamais intervenir. L’argent publique est ainsi jetté pour leurs salaires pour rien. Jai aussi entendu cette histoire d’un ami qui connait le mr hospitalisé. Que le bon Dieu sauve les victimes.

  5. Cest une histoire je connais les victimes en personne jai honte de mon pays. Il n ya aucune consideration pour la vie des citoyens sinon comment peut on drie l ambulence est en panne?

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