A travers un meeting géant au stade de Djitoumou à Ouéléssébougou, les populations sorties comme un essaim d’abeille ont réaffirmé leur soutien à l’honorable Bourama Tidiane Traoré après le problème qu’il a eu avec le juge de paix de Oueléssébougou. Avant de réitérer leur désaveu pour le juge et le CB de la gendarmerie dont elles exigent le départ.
Afin d’exprimer leur soutien à leur député qui vient d’être libéré par la justice suite à un problème qui l’avait opposé au juge de Ouéléssébougou, les populations de cette localité s’était donné rendez-vous dimanche dernier au stade de Djitoumou à Ouéléssébougou. Une démonstration de force lors de laquelle, elles sont revenues sur les doléances qu’elles avaient formulées lorsque l’honorable Bourama Tidiane Traoré était en prison, accusé de flagrant délit d’outrage à magistrat.
En effet, avant la libération du député suite à une résolution adoptée par l’Assemblée nationale et sur laquelle la justice malienne a statué à la Cour d’Appel, les populations de Ouéléssébougou avaient organisé un meeting géant à Maison du peuple de la ville. Un meeting lors duquel, elles avaient exigé la libération immédiate de leur député, le départ du juge Amadou Boubacar Touré dit Diadié et du Chef de Brigade de la Gendarmerie de Oueléssebougou, Dah Diarra. A défaut de quoi, elles avaient prévu une marche de protestation et toute une série de manifestations.
Bien avant la date fixée pour le début de ces manifestations, les députés ont adopté une résolution qui va permettre la libération du député.
Mais malgré cette libération, les populations ont réitéré leur désaveu pour le juge Touré et le CB Dah Diarra.
Il est reproché au juge et au CB de ne pas bien appliquer la loi dans les dossiers qui leurs sont soumis. Pour le juge, les populations lui reprochent la lenteur que certains dossiers observent à son niveau. Sans oublier que plusieurs décisions de justice rendues par ce dernier n’ont pas satisfait la population.
Pour ce qui est du CB, Dah Diarra, les populations lui reprochent son mauvais traitement dans certaines affaires de banditisme et d’assassinats à Ouéléssébougou et environs. Mais aussi, des bandits qui sont arrêtés et libérés dans des conditions opaques.
Mais c’est leur « complicité » dans l’affaire dite « Bananzolé Bourama » qui a été la goutte d’eau qui fit déborder le vase.
Même si un dénouement heureux a été trouvé dans cette affaire, les populations sont formelles : Elles ne veulent plus du Juge Amadou Boubacar Touré dit Diadié et du Chef de Brigade Dah Diarra à Ouéléssébougou. Un désaveu cinglant que les autorités du pays doivent prendre au sérieux afin d’éviter d’autres problèmes liés à cette affaire. G. Diarra
L’honorable Bourama Tidiane Traoré lors de son meeting de soutien à Ouéléssébougou
« Avant de m’agresser, le juge Touré s’était déjà plaint auprès de Moussa Tembiné que je fouine trop dans ses affaires »
C’est du moins ce qu’a déclaré l’honorable Bourama Tidiane Traoré dimanche dernier lors du meeting géant de soutien à sa personne, organisé par les populations de Ouéléssébougou et environs
Ce meeting était aussi une démonstration de force pour le député Bourama Tidiane Traoré, très populaire dans la localité pour les nombreuses œuvres caritatives qu’il a accompli pour les populations.
Après sa libération, il avait animé une conférence de presse à Bamako lors de laquelle il a donné sa version des faits. Une version qui bat en brèche celle donnée par le juge Amadou Boubacar Touré qui avait indiqué qu’il avait été agressé par le député dans son bureau avant de se défendre.
C’est suite à cela que le député s’est rendu dimanche dans sa base à Ouéléssébougou pour donner des explications sur les circonstances de son arrestation et de sa libération.
Pour l’accueillir, les populations de Ouéléssébougou et environs avaient mis les petits plats dans les grands. Celui-ci était accompagné par 15 autres députés de l’AN.
D’entrée de jeu, le député Bourama Tidiane Traoré a remercié les populations pour l’organisation de cette journée et leur grande mobilisation.
A l’en croire, bien avant son élection, il a promis d’être à l’écoute des problèmes des populations. Et c’est dans cet exercice qu’il a eu des problèmes avec le juge.
En effet, selon lui, il a rencontré le juge deux fois. La première fois c’était le 19 novembre dernier lorsque des hommes ont tenté d’assassiner un ressortissant du village de Korona à cause de sa femme qu’ils voulaient enlever.
La seconde affaire pour laquelle ils se sont vus le 25 novembre, concerne un litige foncier entre les membres d’une même famille dont une partie se trouve à Bamako et l’autre à Bananzolé.
Et c’est pour savoir où est-ce que la justice en est avec cette affaire dont il a été saisi qu’il était venu voir le juge.
Selon le député, c’est vers 18heures qu’il est arrivé devant le tribunal où une dizaine de personnes attendaient le juge. Après avoir été reçu par ce dernier, il lui a expliqué les raisons de sa visite. Avant de lui soumettre une idée qui permettrait la résolution rapide de ce litige. C’est ainsi que le juge s’est énervé et lui a fait savoir que ce n’est pas le député qui va lui apprendre son travail. Mieux, explique le député Traoré, il l’a sommé de sortir de son bureau avant de lui demander de ne plus remettre les pays dans son bureau. Entretemps, poursuit le député, il est venu le coincer contre le mur avant de lui assener trois coups de poing à la figure.
« Il m’a donné trois coup de poing avant que son garde du corps vienne me prendre et qu’il continue à me frapper comme il veut », précise le député.
Qui poursuit que le bruit dans son bureau a attiré l’attention de ceux qui attendaient, qui ont voulu savoir ce qui se passait. Etant donné qu’ils l’avaient aperçu à travers la fenêtre en train de le frapper, le juge a appelé le CB de la gendarmerie pour lui dire qu’il a été agressé dans son bureau par un député.
Après cet appel, le CB est venu le chercher avant de le séquestrer dans son véhicule. Ensuite, il a eu une longue entrevue avec le juge. Avant de venir lui demander de rentrer chez lui car il ne voulait pas que l’affaire fasse du bruit.
Ce que le député a refusé et exigé que le CB lui donne une réquisition. Entretemps, les députés s’étaient déjà mobilisés pour exprimer leur soutien à leur collègue. Qui sera ensuite gardé à vue au camp 1 de la gendarmerie et placé sous mandat de dépôt à la maison centrale d’arrêt. Puis libéré en fonction d’une résolution adoptée par l’Assemblée nationale.
Mais bien avant cette affaire, le député a expliqué que le juge s’était déjà plaint auprès de Moussa Tembiné qu’il fouine trop dans ses affaires.
Lors de ce meeting, les populations ont remercié les députés pour cette résolution. Car cela a évité des malheurs à Ouéléssébougou, puisque les populations prévoyaient de nombreuses actions de protestations. Avant d’appeler à l’apaisement.
Le porte-parole des députés a remercié les populations pour leur mobilisation avant de souhaiter que ce qui est arrivé au député Traoré ne se reproduira plus. Et d’appeler à l’apaisement.
Georges Diarra
Par ce propos je n'ai pas remarqué de différence de mot, alors' je suis convaincu que ce Député dit la vérité. Je conseille au Député de passer par la voix normale pour faire appliquer la loi et non voir le juge ou le cb pour les influencer. Merci!
au Mali tout le monde sait que les juges sont des gens qui créent des problèmes. C’est le second problème avec les populations après celui de Fana. Finalement, les populations doivent résoudre leurs comptes avec les juges. la lenteur des problèmes est une manière de soutirer de l’argent aux deux camps. S’il y a un problème avec un juge, les populations doivent se mobiliser pour assassiner le juge et sa famille en question. son garde corps ne peut rien.
Des enquêtes vont ouvrir et qui ne vont jamais aboutir.
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