Nouvellement mise en place, l’Autorité indépendante pour la gestion des élections (AIGE) n’a eu que quelques mois pour s’atteler à l’organisation du référendum. Pour un coup d’essai, Me Moustapha Cissé et ses collaborateurs ont réussi un coup de maître, malgré le court délai et la situation actuelle du pays.
En effet, en dépit de l’exiguïté du délai, les défis organisationnels, la situation sécuritaire du pays et un contexte marqué par de nombreux obstacles le président de l’AIGE, Me Moustapha Cissé et son équipe ont admirablement réussi le pari de l’organisation pour cette première consultation. L’on a certes noté çà et là quelques petits problèmes (qui du reste ont été réglé) mais dans l’ensemble le scrutin s’est déroulé de façon satisfaisante partout. Mais dès le départ, le président de l’AIGE n’a jamais caché son optimisme. Ainsi, en mai dernier, il confiait à la presse : «La convocation du collège électoral pour le référendum n’a pas surpris». Et il avait salué la légalité de la démarche des hautes autorités ainsi que la responsabilité qu’a l’AIGE d’être disposée à tout moment pour l’accompagnement du processus électoral, conformément aux missions de supervision et de gestion qui lui sont dévolues. Tout en admettant les obstacles et difficultés inhérents au respect de l’échéance retenue, Moustapha Cissé avait donné des assurances sur la capacité de l’AIGE à accomplir sa mission, à commencer par l’organisation du référendum. A ce propos, il dira : «c’est un scrutin référendaire qu’il ne faut pas minimiser et nous demandons aux partis politiques et à la société civile de jouer leur partition», tout en s’engageant sur la transparence et la livraison périodique d’informations importantes à toutes les étapes du processus.
Ainsi, l’AIGE, appuyé par le département de l’Administration territoriale, a mis les bouchés doubles afin de respecter les délais de l’organisation du référendum. Un scrutin organisé sur toute l’étendue du territoire national malgré la crise sécuritaire. De Kayes à Kidal, le matériel électoral a été déployé partout et à temps. Une véritable prouesse à saluer !
Ce référendum avait un double enjeu. D’abord, ce processus mettait à l’épreuve la capacité, des Autorités de la transition à organiser de bonnes élections à venir. Aussi, il (référendum) constituait un test pour l’AIGE dans sa mission d’organiser des élections libres, transparentes et apaisées. Coup de chapeau à l’AIGE pour une première expérience.
M Sylla