Organisation de l’élection présidentielle : Le POCIM note des insuffisances et fait des recommandations

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Dans le souci d’une élection présidentielle libre, transparente et sans violence, le Pool d’observation Citoyenne du Mali (POCIM) a tenu une conférence de presse juste avant les échéances électorales pour  livrer ses remarques générales sur l’ensemble de l’organisation du processus électoral. Le POCIM apprécie certains points, critique d’autres et fait des recommandations. C’était le samedi 28 juillet dernier  à l’hôtel Radison Blue

Organisation de la société civile, le POCIM a pour projet le renforcement  du rôle de la société civile dans la promotion de la paix, la cohésion sociale et le bon déroulement du processus électoral dans son ensemble. Ainsi, avant cette présidentielle qui s’est tenue dimanche dernier, le Pool d’observation Citoyenne du Mali (POCIM) a livré ses quelques remarques sur  l’aspect organisationnel dans son ensemble. Selon les responsables du POCIM, la société civile, bien que  n’ayant pas été associée aux travaux du comité d’experts, a pris des initiatives conformément à sa mission de contrôle citoyen, d’où la mise en place du POCIM. Ainsi, si, les responsables du  POCIM, ont apprécié certains aspects de l’organisation, ils n’ont non plus pas oublié de signaler les insuffisances et même les défis à relever pendant et après l’élection.

Dans son discours, le chef de mission du Pool d’observation Citoyenne du Mali (POCIM), monsieur Ibrahim Sangho, a relevé l’exception que fait cette élection présidentielle du Mali. « L’élection du président de la République se tient dans un contexte marqué par la crise sécuritaire au centre et au nord du pays et une tension politique autour du fichier électoral », a-t-il regretté.

Ensuite, il s’est appesanti sur la loi électorale n°2016-048 du 17 octobre 2016, portant modification de certains dispositions notamment la suppression du vote par anticipation des forces de l’ordre et de sécurité; la création des commissions de centralisation pour le référendum et leur recentrage; la fixation d’un délai de cinq jours au ministre de l’administration territoriale pour la proclamation des résultats provisoires du référendum; le choix du nom de famille comme fondement de l’ordre alphabétique observé pour l’inscription sur les listes électorales; l’introduction de la carte biométrique et sa coexistence avec la carte NINA; la fixation d’un nombre minimum d’électeurs que doit comprendre un bureau de vote; la possibilité donnée à la majorité et à l’opposition de proposer des assesseurs; la mise en place d’un dispositif d’authentification des électeurs à entré des bureaux de vote et de transmission des résultats du vote; le recentrage des niveaux de centralisation des résultats au cercle et au district; la signature du bulletin de vote par les président et les assesseurs de la majorité et de l’opposition et enfin la limitation des procurations.

Parmi les constats, le POCIM note la tension autour du fichier électoral; la faible implication des organisations de la société civile dans le dialogue politique ; la problématique de l’accès équitable aux médias d’État pendant la période électorale; violation du code de bonne conduite; le non-respect des règles d’affichage entre autres. A cela, le Pool d’observation Citoyenne du Mali ajoute des défis à relever et fait des recommandations parmi lesquels, le déroulement du scrutin dans un climat pacifique; la tenue du scrutin dans les régions du centre et du nord; l’exercice effectif du droit de vote par tous les électeurs; la sécurisation du processus électoral; l’intégrité du scrutin; la participation; l’acceptation des résultats par toutes les parties prenantes comme défis à relever et, la sécurisation de l’ensemble des processus électoral; la transparence du scrutin; le renforcement de la confiance entre les différentes parti prenantes du processus.

Il faut noter que, le Pool d’observation Citoyenne du Mali, à lui seul 84 agents observateurs à long terme  et 1980 observateurs à court terme et a promit d’assurer le suivi des 10% des bureaux de vote pendant les élections.

Amadou Kodio

 

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