Le sit-in devant l’ambassade de France est vu par certains comme un acte irréfléchi. Cette manifestation avait pour but de dénoncer la complicité de la France, son soutien au Mnla pour récupérer Kidal face à l’armée malienne et ses positions qu’elle avait perdues face à la plateforme (Gatia) dans la nouvelle région de Ménaka. Cependant, certains Maliens pensent qu’il est insensé, aberrant de demander le retrait pur et simple des forces françaises et onusiennes.
Il n’y a vraiment pas l’ombre d’un doute, nous n’avons pas, malgré notre passé, pris le temps d’étudier la France. C’est pourquoi jusqu’à preuve du contraire, nous voyons en elle le messie. Qui applaudissait quand le Mali saignait à Aguel-hoc parce que nous avions perdu des centaines de nos valeureux soldats ? C’était la France.
Nous savons tous qu’au moment de la reconquête des régions aux mains des terroristes, le Mnla n’existait plus. Il avait été chassé par les djihadistes qui ne voulaient plus de la création d’un autre Etat, mais plutôt l’application de la Charia.
La France a, dans son intervention, ramené les éléments du Mnla du Burkina-Faso où ils avaient trouvé refuge. Ce sont la France et la Cma, après les batailles de Gao et Tombouctou, qui ont interdit à l’armée malienne l’accès à Kidal parce que, quand vous demandez aux chefs des opérations de ne plus avancer, c’est leurs troupes que vous arrêtez. Nous avons aussi vu à Kidal, lorsque la Minusma a été chassée par des manifestants, qu’une autre force d’occupation était là, «Barkhane».
Cette même Minusma a eu l’audace de tirer sur les jeunes manifestants de Gao et en a tué certains. Les évènements de mai 2014 démontrent à suffisance que la France joue depuis un double jeu avec le Mali. La visite du Premier ministre Moussa Mara a montré la face cachée de la France aux Maliens, même si certains continuent de croire qu’il faut amener Mara à la guillotine en oubliant de faire la lecture des évènements.
Comme par enchantement, après que le Mnla, à l’époque, a demandé un cessez-le-feu parce que défait, quelques heures plus tard, les militaires maliens n’étaient plus en mesure de leur faire face. Du coup, c’est tout Kidal qui est tombé entre les mains du Mnla et la région est ainsi perdue par l’armée et l’administration malienne. La récente récupération de la nouvelle région de Ménaka suit le même scénario. Et dire que des gens voient toujours en la France un protecteur !
«Dépassionnons le débat, sinon, ça sera la catastrophe pour nous tous. Le retrait actuel des troupes étrangères peut avoir des conséquences désastreuses pour la survie du Mali. C’est le droit des Maliens de proposer des solutions pour la crise. C’est une bonne chose. Mais, à partir du moment où les forces françaises sont déjà sur place, il est mieux de chercher une autre alternative. Ce sont les autorités maliennes qui leur ont fait appel, c’est à elles de revoir leur mandat», tels sont les propos d’un confrère du journal «L’Humanité».
Soyons réalistes, sérieux avec nous-mêmes et sauvons notre pays des mains de la France et de ses complices. C’est inconcevable qu’un Etat soit faible jusqu’à ce point. L’Etat malien a tous les moyens, les ressources humaines et financières. Que faut-il d’autre ?
Gabriel TIENOU
En vérité, moi je crois que la France nous oblige à faire le choix entre la création de la République du Nord Mali gouverné par le MNLA et le Mali gouverné par les djihadistes. Je pense qu’aucun malien (exceptés nos djihadistes et nomades de Kidal) ne veut du scénario que nous impose la France des socialistes. Ceux qui pensent que la France voit autrement doivent accepter leur triste sort. Si les français étaient de bonne foi, Kidal serait malien dès l’intervention de SERVAL. Alors, puisque nos dirigeants croient que d’autres feront la guerre à notre place, continuons à rêver et In chaa Allah, la France va nous aider.
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