Dans le cadre du mois de Ramadan 2014, le Réseau Kya, le réseau des opérateurs culturels du Mali, pour la deuxième année consécutive, a tenu à exprimer sa solidarité avec des artistes et hommes et femmes de culture du Mali. Le Samedi 19 juillet 2014, le Centre soleil d’Afrique a servi de cadre à la remise des enveloppes d’une valeur de 25 000 FCFA à 50 000 FCFA à une quarantaine d’artistes, soit au total 1,8 millions de FCFA.
« La somme est modique. Mais, elle témoigne de notre solidarité avec nos aînés artistes et avec ceux d’entre nous qui traversent des moments un peu difficiles », a indiqué Hama Goro, Directeur du Centre Soleil d’Afrique et membre du Réseau Kya. « C’est pour la 2ème année consécutive que le Réseau Kya, dans le cadre du mois de Ramadan décide d’une assistance sociale à des artistes.
Cette action dénommée opération Sounakary II, rentre dans le cadre du Fonds Maaya du Réseau Kya, soutenu par la Fondation Doen », a ajouté Attaher Maïga, secrétaire général du Réseau Kya.
Mais comment les artistes bénéficiaires de cette assistance du Réseau Kya ont été choisis ? Selon les explications de Attaher Maïga, sur des principes d’équité et d’égalité, il est demandé à chacune des 18 organisations membres du Réseau Kya de proposer 2 à 4 noms d’artistes. « Quant une organisation propose deux noms, chacun des artistes recevront 50 000 FCFA.
Mais, quant l’organisation propose quatre noms, chacun recevra 25 000 FCFA. Donc, vous comprenez qu’il est mis à la disposition de chaque organisation membre la somme de 100 000 FCFA à repartir soit entre deux artistes, soit entre quatre artistes », a précisé Attaher Maïga.
Heureux, les artistes qui ont bénéficié de ce geste du Réseau Kya n’ont pas tari de bénédictions. Ils ont formulé les vœux que cette initiative se renforce pour le bonheur des artistes maliens qui sont souvent oubliés. Mais, de tous les intervenants, Aguibou Dembélé, célèbre metteur en scène malien, est celui-là qui a mieux mis dans son contexte le sens de ce geste. Selon lui, dans le Mali traditionnel, aucun artiste âgé ne mourait de faim.
Pour la simple raison dira-t-il, il y avait la solidarité générationnelle. « Les anciens vivaient par le travail des plus jeunes », a-t-il rappelé. Avant de féliciter le Réseau Kya qui regroupe des jeunes artistes et opérateurs culturels du Mali. « Si des artistes maliens se mettent ensemble pour faire revivre cette vieille tradition, on ne peut que les saluer, d’autant plus qu’aucun département ministériel ne peut faire ce geste », a-t-il conclu.
Assane Koné