C’est en exploitant minutieusement des informations que l’antenne de l’Office central des stupéfiants (Ocs) de Sikasso a pu mettre la main sur un trafiquant présumé, répondant aux initiales de S.K, âgé de 44 ans. La perquisition effectuée à son domicile au quartier Sanoubougou 1 de Sikasso a permis de saisir 200kg de médicaments contrefaits.
C’est un grand coup que vient de frapper l’Office central des stupéfiants (Ocs) à travers son antenne à Sikasso, notamment en saisissant 200 kg de médicaments contrefaits, le dimanche dernier, 24 janvier 2021, dans le quartier Sanoubougou 1 de Sikasso. Le trafiquant présumé est entre les mains de la justice pour les besoins d’enquête, aux fins d’en savoir davantage sur le circuit emprunté par ces produits et éventuellement démanteler le réseau.
L’opération s’est déroulée au quartier Sanoubougou 1, près du lycée de Sikasso, dans la nuit du dimanche au lundi dernier et la perquisition effectuée au domicile du suspect a permis de saisir cet important lot de médicaments contrefaits, comprenant : 218 000 comprimés de Furosémide conditionnés dans 218 boîtes de 1000 comprimés, 16 380 sachets de Komix contenus dans 546 paquets de 30 sachets, 420 comprimés de nystatine, des tubes de Clotrimazol crème et des tubes de Kronème crème, le tout pesant 200 kg.
Le présumé trafiquant est mis à la disposition de la justice et le dossier transmis au procureur de la République près le Tribunal de Grande instance de Sikasso qui a ouvert une enquête.
Rappelons qu’au niveau de l’Office central des stupéfiants, la vigilance est de mise en ce qui concerne la lutte contre le trafic de médicaments contrefaits et il y a moins d’un mois, c’est un gros bus bourré de faux médicaments qui a été intercepté par ses limiers.
Ce trafic devenu international, au même titre que la drogue, est un des grands soucis de nos Etats de l’Afrique de l’ouest devenu le nouveau marché des grands cartels de trafic de médicaments contrefaits. C’est devenu un problème de santé publique dans la mesure où, jusque dans le coin le plus reculé du Mali, des femmes, des enfants, des hommes, se lèvent un petit matin et s’improvisent pharmaciens en vendant des médicaments comme le boutiquier du coin ou un simple marchand ambulant le ferait avec des articles quelconques.
La plupart du temps, ces personnes qui ne savent ni lire ni écrire, osent se prendre pour des praticiens de la santé en donnant des conseils à ceux qui les consultent pour leur prescrire ensuite, verbalement, une ordonnance. Naturellement, c’est aussi pour les servir en produits médicaux, lesquels sont généralement contrefaits.
Il est donc important que le gouvernement s’attèle à la mise en œuvre, au Mali, de meilleures dispositions pour arrêter ce fléau pendant qu’il est encore temps. En tout cas, des corporations dont le Conseil national de l’ordre des pharmaciens du Mali, sont désormais en ordre de bataille pour appuyer les actions de l’Ocs et de tous les autres services de l’Etat engagés dans cette bataille, comme la police, la douane, entre autres.
Amadou Bamba NIANG