Composé de RENAJEM ; AFRIYAN ; IYA4D ; et COVID-J, le consortium riposte des jeunes contre la covid-19 a, le 30 décembre 2020, lancé « l’opération 31 décembre sans covid-19 ».Tenue devant l’Assemblée nationale du Mali, ce lancement placé sous l’égide de Mohamed Salia Touré, ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle,cette cérémonie a été financée par l’UNFPA-Mali.
« L’opération 31 décembre sans covid-19 est une initiative du consortium des jeunes contre la covid-2019.Elle s’inscrit dans le cadre du projet riposte des jeunes contre la covid-19 », explique Alioune Gueye, président de RENAJEM.
Bien avant ce lancement, des activités de sensibilisation avaient déjà été menées dans 26 localités du pays par des animateurs cooptés pour la circonstance, a-t-il clarifié. Ce dernier s’exprimant au nom des quatre regroupements (RENAJEM ;AFRIYAN ;IYA4D et COVID-J) qui composent ce consortium annonce que l’expansion du virus est en train de gagner du terrain au Mali. « Le gouvernement a fait un appel à toutes les forces vives de la Nation pour l’enraiement de cette maladie. Aujourd’hui, dira-t-il, notre action s’inscrit dans ce cadre ».Pour Alioune, le 31 décembre est un moment de communion et de rencontre, donc un moment où le virus se transmet « si on n’est pas vigilant, ou on ne prend pas de précautions ».D’où le lancement de l’opération de 31 décembre sans covid-19, a-t-il ajouté. Et le président de RENAJEM d’annoncer que le consortium a formé 500 animateurs qui, durant 2 mois, ont pu sillonner 26 villes du pays, y compris les six (6) communes de Bamako.Cela,souligne-t-il, pour sensibiliser les populations au niveau des marchés, dans les gares routières, les familles, ainsi que dans les lieux où les jeunes se réunissent (grins). « De nos jours, poursuivait Alioune Gueye, nous avons réalisé plus de 200 séances de sensibilisation dans les 26 villes. Nous avons pu atteindre plus de 100.000 personnes à travers les deux 2 mois de sensibilisation ».
À son tour, le ministre Touré a estimé que cette initiative « citoyenne et patriotique » concourt « à tous les efforts que le gouvernement est en train de mener pour l’éradication du virus au Mali ».
Appréciant l’idée, Mohamed Salia Touré confie que « chacun a son rôle à jouer dans la lutte contre le covid-19 ».Les gens doivent maintenant prendre conscience, a-t-il précisé, parce que cette maladie est une réalité. Le lieu (Assemblée nationale) choisi, selon lui, pour lancer cette opération est vraiment bon. « Parce que beaucoup de gens ne croient pas à l’existence de cette maladie. Les mesures édictées par le gouvernement, voire les gestes barrières ne sont malheureusement pas respectés dans ces endroits (marchés, gares routières, espaces publics) », souligne le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle. D’après lui, ce n’est que par la sensibilisation que le Mali pourra se protéger de cette maladie.
De son côté, Mariam Tandina, présidente de IYA4D, reste persuadée que le 31 décembre est une nuit où la transmission du virus peut facilement se faire entre jeunes de communes, ceux des différents quartiers, voire entre jeunes d’autres endroits du pays. Abordant dans le même sens qu’Alioune Gueye, Mariam Tandina estime que seule la sensibilisation des jeunes « pourrait nous servir d’aide et de protection contre ce virus pendant et après ce 31 décembre ».D’où son appel à l’endroit des populations pour le respect « strict » des gestes barrières. Suivant les propos d’AissataBocoum, membre du consortium, des sketchs ont été aussi réalisés via les réseaux sociaux et dans toutes les langues du pays à l’endroit des populations. À l’entendre, des sourds-muets ont pu également être sensibilisés quant au respect des gestes barrières grâce aux membres du consortium. Au-delà de la sensibilisation des populations des six communes de Bamako, les animateurs du consortium distribueront des bavettes aux populations maliennes, indiquent les organisateurs.
Mamadou Diarra