La 12e assemblée générale statutaire de l’Organisation patronale des entrepreneurs de la construction du Mali (OPECOM) s’est tenue, le samedi 30 septembre, dans la salle de conférence du Conseil national du patronat (CNPM). À l’issue des travaux, Boubacar H. Diallo est réélu par acclamation pour un nouveau mandat de cinq ans à la tête d’un bureau rajeuni.
Placée sous le signe de la mobilisation pour un secteur BTP (Bâtiments Travaux Pratiques) performant au service du développement du Mali, la cérémonie d’ouverture de la 12e assemblée générale statutaire de l’Organisation patronale des entrepreneurs de la construction du Mali (OPECOM-BTP)était présidée par Madame le ministre des Transports et des Infrastructures, Dembélé Madina Sissoko, en compagnie de son collègue de l’Urbanisme, de l’Habitat, des Domaines, de l’Aménagement du territoire et de la Population, Imrane Abdoulaye Touré. A l’ordre du jour : la présentation des rapports d’activités et financier durant le mandat 2018-2023, en indiquant les ressources financières et l’utilisation qui en a été faite, et le renouvellement du bureau.
Cette 12e assemblée générale de l’OPECOM se tient à un moment où le secteur est confronté à d’énormes difficultés. « Les entreprises sont dans un long et pénible cycle de résilience depuis plusieurs années », a tranché Boubacar H. Diallo, président de l’OPECOM. La guerre asymétrique imposée à notre pays fragilise davantage les activités des entreprises.
La loi 93-065 du 15 septembre 1993, portant règlementation de la profession d’entrepreneur, et son décret d’application, sont devenus obsolètes du fait de leur difficile coexistence avec le code des marchés publics, intervenu plus de 20 ans après la loi.
Selon le président de l’OPECOM, les dispositions de l’article 5 du décret d’application relatif à la classification des entreprises ne sont plus respectées depuis des années si bien que des entreprises peuvent accéder aux marchés qui ne sont pas conformes à leur taille, d’où la concurrence déloyale.
« De même, les dispositions de l’article 8 de la loi relative aux incompatibilités entre les professions ne sont pas respectées. Aussi, il y a lieu de mieux encadrer l’offre anormalement basse pour éviter le blanchiment d’argent », a-t-il expliqué. Car il est très facile de s’équiper en matériels avec des moyens d’origine douteuse.
À en croire Boubacar H Diallo, le professionnel qui fait un vrai sous-détail des prix pour réaliser les travaux dans les règles de l’art, payer les impôts et taxes et investir une partie de ses bénéfices, est aujourd’hui quasiment en faillite car les banques ne prêtent plus, l’entreprise n’étant plus solvable, et les délais de paiements sont très souvent plus longs que les délais d’exécution. « Nous ferons un diagnostic de la situation qui sera mentionné dans les recommandations et résolutions éventuelles », a-t-il insisté.
Une synergie d’action
C’est pour toutes ces raisons qu’au nom de l’OPECOM, il a demandé une relecture diligente des différents textes énoncés qui, dans le cadre de la paix par le travail, permettra de donner plus de visibilité à la chaîne de métiers autour des grands travaux.
Avant de terminer, Boubacar H. Diallo a indiqué que l’OPECOM entretient des relations étroites avec le ministère des Transports et des Infrastructures et celui de l’Urbanisme, de l’Habitat, des Domaines, de l’Aménagement du Territoire et de la Population.
Le ministre l’Urbanisme, de l’Habitat, des Domaines, de l’Aménagement du Territoire et de la Population n’a pas manqué d’exprimer toute sa satisfaction. Il a indiqué que la refondation du secteur BTP doit se faire dans une synergie d’action. « Si nous voulons réussir et avoir des entreprises compétitives, des travaux de qualité et de belles infrastructures, il faut les compétences nécessaires et les moyens de le faire », a insisté Imirane Abdoulaye Touré.
« Le BTP contribue à la fois à la création d’emplois, notamment l’emploi des jeunes pour la consolidation de la paix ; à la création et la distribution de la richesse ; à la prospérité de l’économie nationale ; à la réduction de la pauvreté », a renchéri la ministre des Transports et des Infrastructures.
Selon Madina Sissoko, toutes les préoccupations qui seront exprimées et développées à l’occasion de cette assemblée générale, trouveront leurs solutions dans l’engagement, le courage, le dévouement et la détermination de tout un chacun.
À l’issue des travaux, Boubacar H. Diallo a été réélu par acclamation pour un nouveau mandat de cinq ans à la tête d’un bureau de 30 membres fortement rajeuni. Il faut rappeler que l’Organisation patronale des entrepreneurs de la construction du Mali a 51 ans.
Abdrahamane SISSOKO