Après avoir saboté tout le dispositif national de sécurité alimentaire au point de fâcher les PTF, le PDG de l’Office des Produits Agricoles du Mali s’oppose à la distribution gratuite de céréales au plus démunis, estimés à plus de 4 millions de bouts de bois de Dieu.
Youssouf Maïga, puisse que c’est de lui qu’il s’agit, est un phénomène à part entière. Indiscipline, défiance de l’autorité de tutelle, affairisme, clientélisme, népotisme et chantage, voilà ce qui caractérise le quotidien de cette structure qui agonise aujourd’hui par le fait d’un seul homme qui se croit un demi-dieu.
Après que les plus hautes autorités du pays lui aient retiré la passation des marchés de transports des céréales pour les distributions gratuites, le PDG a ramé de toutes ses forces et dans tous les sens pour saboter le processus. Cela, en complicité avec des gens peu recommandables au sommet de l’Etat. Son comportement agace les partenaires techniques et financiers du dispositif national de sécurité alimentaire et sa hiérarchie.
Jadis, les distributions de céréales démarrent au plus tard le mois de juin. Car l’objectif de cet appui de l’Etat est de renforcer la résilience des populations démunies durement éprouvées par les aléas climatiques et l’insécurité civile qui font rage dans le nord et le centre du pays. Ces distributions interviennent dans un intervalle de 3 mois (juin à août) appelé période de soudure. Cette année, les distributions n’ont jamais pu se faire dans cette période par la faute du PDG de l’Opam. Malgré que les différents stocks ont été reconstitués à 100%. Les magasins sont bondés, mais les céréales ne parviennent à qui de droit.
Dans sa stratégie de sabotage, Youssouf Maïga s’est fait appuyer par les responsables du département de l’Economie et des Finances avec les bénédictions de son mentor à Koulouba. Ce, nonobstant le caractère urgent que revêt la situation, avec la mauvaise pluviométrie de l’année dernière et occasionnant quelques 4 millions de personnes en détresse. Le ministère de l’Economie et des Finances avait dans un premier temps accepté de procéder au recrutement des transporteurs par entente direct pour se rebiffer après. Qu’est-ce qui a bien pu pousser Boubou Cissé à reconsidérer sa décision. Allez-y savoir. Ainsi, le Secrétariat technique et financier du Commissariat à la sécurité alimentaire a lancé le processus de recrutement des transporteurs par Appel d’offres. Le processus a pris fin il y a deux semaines. Face l’urgence, le ministre-commissaire a instruit de procéder immédiatement aux distributions des céréales. C’est là que le PDG véreux a sorti ses griffes. Il refuse d’apposer son visa sur les décisions du ministre pour enlever les stocks.
Sans aucun motif, le PDG refuse catégoriquement de remettre les différentes quantités aux transporteurs.
Surpris de l’attitude de Youssouf Maïga, en milieu de la semaine dernière, le ministre-commissaire a décidé de le mettre en demeure de s’exécuter immédiatement. Car son comportement est inexplicable et injustifié.
En attendant de voir sa réaction, les populations démunies attendent de quoi faire bouillir la marmite.
Faut-il rappeler que ce sont ces genres d’individus qui ont fait des pieds et des mains pendant la campagne pour devenir ministre. Il s’était même autoproclamé coordinateur d’un supposé comité d’experts ayant écrit le projet de société du président de la République. Heureusement qu’IBK n’est pas dupe.
Nous y reviendrons prochainement avec un autre scandale à l’Opam et vous expliquerons comment Youssouf Maïga a vendu plus de 3 000 tonnes du don japonais non encore réceptionné.
A suivre.
Mariétou DOUCOURE