On en parle dans les coulisses… : “PRISON BREAK” à la maison centrale d’arrêt de Bamako : La sécurité dans nos prisons mise en cause

1
Maison d’arrêt de Bamako

Dans l’après-midi du lundi 16 juin courant, aux environs de 15 heures, une évasion spectaculaire de dangéreux perisonniers a eu lieu à la prison centrale de Bamako. Cette évasio a coûté la vie à un gardien de prison du nom de Koké Sofara. Et un certain Diassana, ancien militaire, présent sur les lieux au moment des faits, a été grièvement blessé. Vu la manière dont les choses se sont passées, tout laisse à croire que le cerveau de cette opération n’est autre que le “djihadiste prisonnier” Mohamed Ag Alhousseyni, un ex-combattant du Mnla et d’Aqmi. Signalons que ce dernier avait été arrêté au nord du Mali, le 11 décembre 2011, avec une importante quantité d’argent et de matériel de guerre, par une unité spéciale de la sécurité d’Etat dirigée alors par le Commandant Mamadou Lamine Konaré dit Mala.

Au moment de son arrestation par cette unité spéciale, le terroriste Mohamed Ag Alhousseyni avait même tenté de dégoupiller une grenade, afin de tuer un grand nombre des militaires qui devaient l’arrêter. Cela ne lui a pas réussi. Après son arrestation, il fut transféré à Bamako pour être entendu par la Sécurité d’Etat avant qu’il ne soit déféré à la prison  centrale de Bamako où il séjournait jusqu’à ce lundi 16 juin courant, jour de son évasion.

Ce qui est troublant dans cette affaire et que le citoyen lambda ne comprendrait que très difficilement, c’est que les autorités pénitentiaires avaient eu la puce à l’oreille comme quoi cet Edsp (Élément Dangereux à Surveiller de Près) serait en train de préparer un coup, depuis longtemps. En effet, les services de renseignement du Mali avaient averti, il y a de cela quelques mois, que cet individu préparait une évasion. Il semblerait aussi que certaines informations “officieuses” ont signalé que ce dangereux individu détiendrait envers lui, dans sa cellule, un Pistolet Automatique (Pa).

La question qui taraude les esprits actuellement est comment un criminel de cette envergure a pu échapper à la vigilance des gardiens, au point de pouvoir se procurer une arme qu’il gardait dans sa cellule ? C’est ce pistolet qu’il a utilisé pour tirer à bout portant sur le gardien Kokè Sofara, avant de se saisir de l’arme de ce dernier pour semer la panique autour de lui en tirant dans tous sens. Plusieurs autres prisonniers, parmi lesquels des djihadistes, se sont évadés avec lui. Il faut dire que sur la trentaine de prisonniers évadés, huit ont été  rattrapés et ramenés en prison. Donc 22 autres sont toujours dans la nature.

Cette évasion spectaculaire remet en cause l’efficacité et la fiabilité du système de sécurité mis en place dans nos prisons. La vie des gardiens de prisons se trouve permanemment menacée. C’est à juste titre que le secrétaire général de la Section syndicale de la prison centrale de Bamako, Monsieur Abdoulaye Fofana, déclarait : “Nous déplorons notre impuissance face à cette situation, puisque les surveillants de prison ne sont pas équipés. Nous dormons avec des dangereux criminels, mais nous ne sommes pas équipés en conséquence. C’est une situation que nous avons signalée à la hiérarchie en vain… Nous exerçons un métier à haut risque, nous avons besoin d’ête formés, et dotés d’armes pour pouvoir travailler…

Ce qui s’est passé avant-hier à la maison centrale d’arrêt de Bamako doit interpeler l’Etat, afin qu’il soit beaucoup plus regardant sur cette question de sécurité dans nos lieux de détention.

 

 

 

 

 

 

 

 

Commentaires via Facebook :

1 commentaire

Comments are closed.