Au Mali, les tendances boursières des cours des produits pétroliers ont été mises à profit pour diminuer les prix à la pompe et améliorer les marges des opérateurs pétroliers maliens, même si les cours mondiaux sur le marché ont augmenté de 24% en moyenne 2016 avec une baisse de 15% en juin 2017.
C’est, du moins une déclaration faite par le représentant du ministre de l’Economie et des Finances, M. Sounssourou Dembélé, lors de la 34ème session ordinaire du conseil d’administration de l’Office Nationale des Produits Pétroliers. Il avait à ses côtés le DG de l’ONAP, ZoumanaMory Coulibaly.
Trois points essentiels étaient à l’ordre du jour, à savoir l’examen et l’adoption du point d’exécution des tâches issues de la 33ème session, le rapport de 2016 axé sur la gestion de l’approvisionnement du pays en produits pétroliers et les rapports d’exécution du budget au 31 décembre 2016 de l’ONAP et son dépôt de Bamako-Senou.
Le représentant du ministre de l’Economie et des Finances, M. Sounssourou Dembélé, a expliqué que face à la hausse des cours des produits pétroliers en mars et mai 2017, des mesures ont été initiées pour atténuer leurs impacts sur les prix à la pompe à travers la diminution des prélèvements fiscaux et la baisse du prix à la pompe.
« Ces mesures se poursuivront pour le développement du sous-secteur des hydrocarbures et la préservation du pouvoir d’achat des consommateurs. En plus, il devient nécessaire de renforcer les capacités de stockage et le contrôle de qualité des produits pétroliers consommés au Mali », préconise M. Dembélé.Qui a profité de l’occasion pour informer les administrateurs des progrès enregistrés dans l’exécution des travaux d’extension du dépôt de l’ONAP, qui selon lui, sera réceptionné en septembre 2017. Par ailleurs, il a précisé que des études sont en cours pour définir un cadre de réalisation des capacités de stockage.
Sur le plan budgétaire, M. Sounssourou Dembélé a précisé que les activités de l’office sont couvertes essentiellement par le budget d’Etat. Toute chose qui est contraire à la gestion des Etablissements Publics à caractère Administratif.
Ainsi, le rapport d’exécution du budget de l’office fait apparaitre un taux d’exécution de 99,44% avec une participation du budget d’Etat à hauteur de 94,29%.
« Cette situation nous interpelle tous et nécessite que des réflexions soient menées pour doter l’office de ressources propres provenant du sous-secteur des hydrocarbures », a expliqué le représentant du ministre de l’Economie et des Finances. Selon qui, l’année 2016 a été marquée par l’approvisionnement régulier du pays et l’accès aux produits pétroliers.
Adama Dao