Office central de lutte contre l’enrichissement illicite (OCLEI) : Le magistrat Drissa Dagnon prend la poudre d’escampette

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Avant même le dénouement judiciaire devant la Cour suprême dans laquelle il s’est trouvé englué, Drissa Dagnon a pris les devants en vidant les lieux. Il a abandonné. Le fin fond du récit est en cours dans les jours à venir.

Dans deux de nos précédentes parutions, nous avons traité du cas de deux membres du conseil de l’Oclei injustement remplacés parce que admis à faire valoir leurs droits à la retraite. Il s’agit du capitaine de gendarmerie Djibril Sogoba et du magistrat Mme Bagayoko Fanta dite Dioukha Camara.

La Cour suprême du Mali a clos définitivement le dossier de Sogoba par un arrêt désormais revêtu du cachet de l’autorité de la chose jugée. Tout concourt à dire que les mêmes causes produisant le même effet, l’arrêt déjà prononcé, en première instance, en faveur de Mme Bagayoko sera confirmée, car nulle part dans les textes de l’Oclei, il n’est écrit que le départ à la retraite équivalait à une perte de la qualité de membre.

Mme Bagayoko Fanta dite Dioukha Camara avait été remplacée par Drissa Dagnon, un jeune qui n’avait assurément pas le nombre d’années d’exercice, un minimum de dix ans, exigé pour être membre de l’Oclei. Apparemment, voyant la tournure des évènements, et sentant le roussi, sur toute la ligne, il a tout simplement pris la seule bonne décision qui s’imposait à lui : partir, partir sans demander son reste.

Il a mis à profit les derniers mouvements au sein de la magistrature pour se “donner” un poste de substitut du procureur dans une juridiction de la capitale ; pas en tant que premier substitut. Il n’avait d’autre choix que de partir illico. Ce départ équivaut à un abandon dont il faut maintenant tirer les conséquences.

Dans le droit de réponse larvé que l’Oclei nous avait fait parvenir, dans le cas du capitaine Sogoba, il soutenait qu’il n’était pas au courant, qu’il ne savait pas. Peut-il en dire autant du cas de Mme Bagayoko ? Voilà comment un tristounet cadre propulsé à la tête d’une institution stratégique de l’Etat se prend pour ce qu’il n’est pas.

Voilà, surtout pourquoi et comment, par cette forfaiture, plusieurs des délibérations de l’Oclei pourraient être attaqués devant les tribunaux compétents par des avocats qui n’accepteraient pas que l’honneur de leurs clients aient été jeté aux chiens.

La Rédaction

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