Le Réseau des défenseurs des droits de l’homme a élevé la voix depuis quelques jours pour rappeler qu’il est temps de siffler la fin de la récréation pour revenir au respect du Droit au Mali et de sortir ainsi des situations d’exception tous azimuts qui mettent la Loi entre parenthèse. Une sortie qui pousse à l’introspection puisque sans respect de la Loi et principalement des droits de l’homme, on ne peut construire le Mali nouveau tant clamé.
C’est l’enseignement qu’il faut tirer de la Déclaration rendue publique ces derniers jours par le Réseau de défense des droits de l’homme. Rien que pour cela, ce Réseau mérite notre coup de chapeau de la semaine. Alors, chapeau bas !
Mamadou Oumar Sidibé
Le président du parti Prvm-Fasoko mérite d’être cité dans cette rubrique des personnalités et organisations en hausse cette semaine, suite à la décision du Tribunal qui tranche le différend interne qui secoue son parti. La tentative pour l’enlever de son poste de président du parti par des camarades frondeurs n’aura donc pas abouti. Un coup d’épée dans l’eau puisque la décision du Tribunal signifie un retour à la case départ, en d’autres termes il reste le patron du parti, après l’annulation du nouveau Bureau exécutif mis en place par chaque camp.
EN BAISSE :
La CMDT
Les gesticulations du Pdg de la Cmdt n’y pourront rien : les cotonculteurs de Kita ne sont pas contents de la gestion de la campagne agricole, comme l’ont manifesté haut et fort les agriculteurs de Kita. On ne récolte que ce qu’on a semé et les résultats sont pour bientôt afin de sanctionner -positivement ou négativement- la gestion de la présente campagne agricole qui s’annonce sous de mauvais auspices. Lorsque nous avions parlé il y a deux semaines, des voix de leur maître ont tenté de nous contredire, mais heureusement que du côté de Kita, les cotonculteurs ont exprimé vivement leurs préoccupations qui ont pour noms : insuffisance d’intrants en plus du retard dans la fourniture des engrais.
Apollinaire Compaoré
Le richissime homme d’affaires, acquéreur de la 3è licence de télécommunications du Mali, a mordu la poussière face à notre confrère Alexis Kalambry qui l’avait cité dans un article
qui reprenait, en fait, un rapport des Nations-Unies le présentant comme un des financeurs du terrorisme. Refusant toute médiation pour un arrangement à l’amiable, il a foncé tête baissée vers la justice où il est habitué à attraire des journalistes du Burkina Faso, le Tribunal lui a fait comprendre qu’il n’a qu’à s’en prendre d’abord aux Nations unies et laisser notre confrère tranquille. Tout procès gagné par un journaliste est une victoire pour l’ensemble de la presse qui doit se défaire de l’étau de la pluie de plaintes qui tombe sur elle ces dernières années, rien que pour la museler.
Jusqu’où ?
La filière bétail-viande
Jusqu’où iront les bouchers et membres de la filière bétail-viande qui ont décidé de sevrer Bamako ? depuis une semaine, pas un seul étal de boucher ne fonctionne dans les marchés. Et pour cause ! Le gouvernement n’aurait pas respecté ses engagements de subvention pour soutenir la baisse du prix de vente au consommateur retenue d’un commun accord et matérialisée par un protocole d’accord. Pour le 2è pays d’élevage de la Cédéao et le premier de l’Uémoa, c’est une situation incongrue qui vient noircir le tableau de la transition. Jusqu’à quand durera ce bras de fer qui empêche les populations d’accéder à la viande pour les besoins de consommation quotidienne ?
WANTED :
Oumar Mariko
Mais où est donc passé Oumar Mariko, “le député du peuple” ? C’est vrai que ses interventions tonitruantes à l’Assemblée nationale nous manque, mais il y a quand-même d’autres voix pour bien de faire entendre, surtout que, de la matière pour le faire,
ça ne manque pas. Des sorties publiques sporadiques, il en a fait, mais c’est loin de ce à quoi le responsable du parti Sadi avait habitué les populations. Est-il en hibernation pour mieux rebondir ou, au contraire, adopte-t-il une nouvelle stratégie politique, notamment privilégier le travail de fourmi aux déclarations publiques ? Pour autant, sa position sur des questions ponctuelles reste toujours attendue.
Mais pourquoi :
Lutte contre le trafic de stupéfiants
Pour une meilleure coordination de la lutte contre le trafic de stupéfiants, le gouvernement doit mettre en place une structure interministérielle. Mais aussitôt décidé, aussitôt oublié car cette structure se fait désirer. On n’en parle même plus, malgré l’appel lancé par les organisations de lutte contre la drogue au Mali réunies dans le cadre d’un atelier organisé en décembre 2019 par l’Ong ” Paroles autour de la santé ” et financé par Osiwa. Une vive réaction est donc attendue du côté des autorités de la transition pour résoudre ce problème.
Rassemblées par la Rédaction