Le baptême de la 41ème promotion de l’Emia qui porte le nom de Feu le général ATT n’est ni plus ni moins qu’une cérémonie de reconnaissance de services rendus à la nation par un homme qui aura tout donné pour la construction d’un Mali havre de paix, stable et prospère. A cette occasion, les témoignages faits sur Feu le général ATT, venant de hauts gradés de l’armée dont son chef suprême, le colonel Goïta, aide à oublier que c’est une frange impopulaire de cette armée qui avait, au détour d’une mutinerie, versé de l’encre noire sur les belles pages d’histoire que Feu le général ATT avait écrites pour le Mali. L’épouse de Feu le général ATT, Mme Touré Lobbo Traoré, accompagnée de ses enfants et des proches de la famille peut sentir ce moment comme un pansement sur les douleurs vécues ces derniers temps. C’est une revanche posthume que Feu ATT prend ainsi par rapport à des pages sombres de l’histoire du Mali.
Le ministre du Commerce
Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Mahmoud Ould Mohamed, mérite bien notre coup de chapeau de la semaine pour avoir réussi un coup de maître avec la baisse du prix
de la viande qui revient à son niveau d’il y a quelques années. Tout le contraire de son prédécesseur qui semblait dépassé par la situation et aura brillé par son inefficacité. En décrochant l’accord signé avec les acteurs de la filière, pour fixer le prix de la viande avec os à 2300 Fcfa et la viande sans os à 2800 Fcfa, le ministre Mahmoud Ould Mohamed soulage un peu le panier de la ménagère et mérite des encouragements pour qu’aboutissent les négociations avec les opérateurs économiques, à travers ses services de la Dgcc, pour baisser le prix d’autres denrées. Chapeau bas, Monsieur le Ministre !
EN BAISSE :
Amadou Diadié Sankaré
Avec la mesure de neutralité jusqu’à la fin du contentieux dans lequel se trouve plongé le Conseil national du patronat du Mali (Cnpm) le Premier ministre renvoie ainsi dos à dos les deux parties dont l’une, notamment l’équipe du président autoproclamé, Amadou Diadié Sankharé, voit donc son allure freinée et sa représentation du Patronat réduite à une simple occupation des locaux, après avoir perdu la gestion du Programme de vérification des importations (PVI) que le gouvernement a retiré du Patronat à cause de ce conflit. Les patrons du Mali doivent se ressaisir et s’entendre. A quoi donc en arriver-là pour offrir une image peu reluisante du secteur privé national ?
Les mototaxis :
Les dégâts ! C’est le corollaire du développement de la filière de mototaxis à Bamako envahie par tous les jeunes qui avaient déserté les champs pour les mines artisanales. Il suffit d’investir ses économies dans l’achat d’une moto et de prendre le guidon comme conducteur de mototaxi, sans aucune connaissance des règles de base pour exercer ce métier et bonjour les dégâts qui se multiplient. Les autorités communales en charge des transports ont pris des mesures pour réglementer cette activité qu’on ne peut plus interdire parce qu’elle s’est imposée d’elle-même. Mais qu’attendent donc ces mesures pour être appliquées ?
Jusqu’où …
Le Mali et Médicrime !
Après des tergiversations de plusieurs années, le Mali vient de signer son adhésion à la Convention Médicrime qui criminalise le trafic illicite de médicaments qui fait l’affaire des faussaires. La question qui se pose maintenant : à quand la ratification ? Cette question vaut son peson d’or car, à chaque fois que le ministère des Affaires étrangères programmait le dossier pour son passage en conseil des ministres, du côté du ministère de la Santé, un lobby soupçonné d’être en connivence avec les importateurs de médicaments se démenait pour le bloquer, sous le prétexte que même si c’est une convention, elle comporte des aspects techniques qui relèvent du ministère de la Santé. Mais sans donner de suite ! La nouvelle ministre de la Santé, connue pour sa rigueur dans le travail, doit secouer le cocotier au niveau de son Département pour se débarrasser des dinosaures qui, à force de durer dans leurs fonctions, ont fini par en connaître toutes les ficelles, bonnes comme mauvaises.
WANTED :
Amadou Koïta
Mais où est donc passé Amadou Koïta ? Le président du parti PS Yélencoura, plusieurs fois ministre sous IBK, après avoir déménagé de l’Opposition vers la Majorité avec armes et bagages, fut un vrai défenseur du régime déchu. C’est pourquoi son absence des grands débats sur la Transition se fait remarquer et pousse à demander où peut bien être Amadou Koïta. Au moment où beaucoup pensent que la situation politique nationale actuelle est favorable à une rupture générationnelle, l’hibernation du redoutable débatteur, Amadou Koïta, ne passe inaperçu.
MAIS POURQUOI ?
Président d’association se prenant pour un chef de parti
Charité bien ordonnée commence par soi-même a-t-on coutume de dire. Mais faudrait-il le rappeler à ces présidents d’association qui se comportent comme des chefs de parti avec des déclarations et actions qui divorcent d’avec le statut de leur association qui comporte parfois même un article, dans ses statuts, qui clame que ladite association est apolitique. Ce qui pousse les observateurs de la vie nationale à qualifier la société civile de ” nébuleuse “, en référence à ce genre de comportements qui alimente la politique alimentaire car la prise de position et les déclarations de ces présidents de parti ne sont pas gratuites. Ils deviennent de véritables crieurs publics dont les services sont loués par des partis ou hommes politiques. La moralisation de la vie politique tant réclamée ne peut s’accommoder de pareils comportements que nous dénoncerons désormais.
La Rédaction