NSIA Mali: la tension risque de plomber les banques et assurances

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Dans  notre publication  du mardi 25 juillet 2017, nous avons alarmé sur la tension  entre les travailleurs et l’administration de NSIA Mali. Depuis lors, la situation ne cesse de s’empirer. Et désormais, c’est le départ de M. Constant DJEKET et madame BOSSO Chantal, respectivement DG et DGA de NSIA Mali qui est exigé par le Syndicat National des Banques, Assurances, Etablissements Financiers et Commerces du Mali (SYNABEF).

Après le sit-in du jeudi 20 juillet 2017, ayant rassemblé l’ensemble du personnel de NSIA vie et Assurances, 15 représentants du SYNABEF et 2 représentants de l’UNTM, c’est un point de presse qui a été organisé le mercredi 09 aout dernier. Ledit point de presse était animé par M. Hamadou Bah du comité syndical du SYNABEF.

A en croire M. Bah, c’est la décision de licenciement « abusif et contre- nature » de M. Issiaka Traoré, Secrétaire Général du comité syndical de NSIA Mali, qui serait à la base de leur mécontentement.

’Après avoir envoyé un mail à la Directrice Générale Adjointe de NSIA Mali, madame Bosso, dans lequel notre camarade à demander à la Direction d’accorder un peu de respect et un peu de considération pour le personnel, le DG a pris la décision de le faire licencier le mardi 17 juillet dernier. Ayant été informé de la situation, le syndicat à fait tout ce qui était dans son pouvoir pour qu’une solution à l’amiable soit trouvée. Mais vu que la Direction n’est pas ouverte au dialogue et refuse qu’une solution à l’amiable soit trouvée, donc, pour le grand bonheur des travailleurs, nous exigeons son départ ainsi que son adjointe et cela n’est pas négociable’’, dira M. Bah Hamadoun au nom de son comité syndical. Pour lui, il n’est pas admissible qu’un syndicaliste soit remercié juste pour avoir revendiqué un droit.

Pour M. Bah, tout laisse à croire que les patrons de NSIA Mali sont de mauvaise foi ‘’Le numéro 2 de l’Association des Patrons de Banque (APB), est rentré en contact avec la direction de NSIA à la demande des syndicalistes. Ce dernier a fait tout ce qu’il pouvait afin qu’une solution soit trouvée mais sans succès’’, a-t-il expliqué. Et d’affirmer que le SYNABEF aussi a fait tout ce qui était de son pouvoir pour la même cause. ‘’Nous n’avons brulé aucune étape, après les démarches administratives nécessaires, nous avons fait un sit-in avant de déposer un préavis de grève. Toutefois, nous informons que madame le ministre en charge du travail est rentrée en contact avec nous, sauf que, si nous n’avons pas gain de cause, la grève sera inévitable’’, a-t-il insisté.

Aux dires du conférencier, tous les travailleurs des banques, assurances, établissements financiers et de commerces, comme un seul homme, resteront unis pour s’opposer à la décision de la Direction de NSIA, qu’ils jugent arbitraire.

Pour les syndicalistes, c’est considérant le comportement hors la loi et hors de tout cadre réglementaire du Directeur Général et du Directeur Général Adjoint de NSIA en ce qu’ils empêchent le secrétaire Général Issiaka Traoré par la violence à exécuter normalement son contrat de travail…, qu’ils le soutiendront.

Pour éviter la grève, le Syndicat National des Banques, Assurances, Etablissements Financiers et Commerces du Mali (SYNABEF) demande : La levée de toute entrave à l’exécution de travail du camarade SG Issiaka Traoré, victime de violence morale et d’abus de la part des patrons de NSIA Mali ; L’application stricte de l’article L 277 du code du travail malien opportunément invoqué par la Direction Régionale du Travail du District de Bamako dans son courrier du 04 aout 2017 ; Le constat formel de l’annulation de toutes décisions et ou notes de services de NSIA enfreignant le droit positif malien en général et l’article L 811 du code du travail, spécifiquement la prétendue décision de licenciement ne respectant ni forme ni fond légal et enfin la révocation sans délai du DG et du DGA de NSIA pour irrespect délibéré et flagrant des lois maliennes.

En cas de non prise en compte de ses doléances, le SYNABEF et la FENPECAB observerons une grève de 72 heures sur toute l’étendue du territoire nationale. Une grève qui commencera du 22 aout 2017 à 00h00 pour prendre fin le 24 aout 2017 à minuit.

Espérons qu’une solution idoine soit trouvée à cette crise, car tous les acteurs concernés par la question sont ampliateurs de la lettre du SYNABEF, il s’agit notamment de la primature, le ministère du Travail et de la Fonction Publique, la Direction Nationale du Travail, l’inspection du Travail, l’UNTM, Bureau International du Travail (BIT), le Comité des Compagnies d’Assurances du Mali (CCAM) et l’APBEF.

KANTAO Drissa

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