Les partis politiques ont jusqu’au 8 août pour faire parvenir leurs propositions à la Commission de rédaction de la nouvelle Constitution (CRNC). C’est la principale conclusion de la rencontre qui a eu lieu entre une partie de la classe politique et ladite commission, mardi dernier au Cicb.
Au cours de cette rencontre, seulement 11 partis politiques ont rendu sur place leurs propositions sur les plus de 200 que compte le Mali. Insuffisant pour la Commission. Ainsi, pour plus d’inclusivité, ladite commission a prorogé le délai pour permettre aux autres partis politique de faire leurs propositions pour la rédaction de la nouvelle constitution.
En effet, 15 jours après sa mise en place, la Commission de rédaction de la nouvelle constitution a entamé sa série de consultations des forces vives de la nation dans le cadre de l’élaboration de la nouvelle constitution. Le 26 juillet dernier, la commission dédiée à cet effet était à l’écoute de la classe politique.
Boycottée par une grande partie de la classe politique, cette initiative répondait à la volonté du président de la transition, le colonel Assimi Goïta, et l’article 2 du décret de création de ladite commission instruisant de procéder à la consultation de l’ensemble des forces vives de la nation afin d’assurer l’inclusivité dans ce processus d’élaboration de la nouvelle constitution.
Selon des participants, c’est dans ce cadre que s’inscrivait cette rencontre d’hier entre la commission de rédaction de la constitution et la classe politique qui a suscité des échanges fructueux au bénéfice de la nouvelle constitution.
Au cours des échanges, certains leaders de partis politiques présents dans la salle ont fait le constat que le problème du Mali ne réside pas au niveau de la constitution, mais au niveau des hommes en charge de gérer les affaires. Pour d’autres, le délai de deux mois imparti pour l’élaboration d’une nouvelle constitution est très insuffisant.
Tout de même, le Président de la Commission, M. Fousseyni Samaké, a profité de l’occasion pour rappeler à ses interlocuteurs la nécessité de ce projet de nouvelle constitution maintes fois souligné chaque fois que l’occasion se présente et souvent par les mêmes partis politiques.
« Dans l’urgence, il faut adapter ses méthodes de travail. La commission ne va pas tout inventer. Le processus pourra gagner bien de temps en prenant en compte les recommandations déjà formulées lors des assises nationales de la Refondation et des différentes tentatives échouées de la révision constitutionnelle au Mali », a-t-il rappelé.
Pour lui, il y a des éléments intangibles dans l’ancienne constitution sur lesquelles tout le monde est unanime.
« Notre travail consistera surtout à réadapter les différentes propositions de révision constitutionnelle avec les réalités actuelles du pays. Il faut noter qu’après cette rencontre avec la classe politique, d’autres échanges sont prévus avec les autres forces vives à Bamako et à l’intérieur du pays », a annoncé M. Fousseyni Samaké, à la classe politique.
En somme, suite aux contraintes de temps soulignées par de nombreux représentants de partis politiques et l’absence remarquable de certains partis politiques, le président de la Commission a prorogé la date limite d’envoi du reste des propositions jusqu’au 8 août prochain.
Adama DAO